Lancement mouvement plateforme changement régime interdit l’accès établissements publics Moussa Sinko Coulibaly
Le général Moussa Sinko Coulibaly, qui a récemment démissionné de l’armée et du poste de Directeur de l’Ecole de maintien de la paix ‘’ Alioune Boudin Bèye (EMP) a animé hier, mercredi, un point de presse à son quartier général sis à Faladié. Il a saisi l’occasion pour expliquer aux hommes de medias les manœuvres et manigances orchestrées par le régime IBK pour saboter le lancement du mouvement populaire « Plateforme pour le changement » prévu le 20 janvier prochain.
Depuis plusieurs semaines, les sympathisants et membres des clubs de soutien à Moussa Sinko Coulibaly ont entamé les démarches nécessaires pour la location du stade du 26 mars afin de procéder au lancement de la plateforme pour le changement. « Après avoir conclu un accord avec la direction du stade, les membres des clubs de soutien à Moussa Sinko ont entrepris de communiquer à la communauté nationale et à la communauté internationale la date du 20 janvier pour le lancement du mouvement populaire « Plateforme pour le changement », a expliqué d’entrée de jeu Moussa Sinko Coulibaly. Avant d’indiquer : « Le président Keita et son gouvernement dirigé par le premier ministre Maiga, après avoir constaté qu’un demi-million de maliens sont prêts à aller au stade pour manifester leur désir de changement, ont décidé d’annuler l’autorisation qui nous avait été au préalable accordée ». Soucieux de maintenir un climat de paix sociale en ce début d’année, poursuit-il, nous avons tenté sans succès plusieurs médiations à travers de hautes personnalités du pays.
La faute jetée injustement sur l’Association Ançardine ?
Aux dires de Moussa Sinko Coulibaly, le régime IBK cherche à justifier son refus du stade en jetant la faute sur l’Association Ançardine de Ousmane Chérif Madani Haidara. « Le président Kéita et son gouvernement avancent le motif que l’association Ançardine internationale a détruit et rendu le stade inutilisable pour plusieurs mois », indique Moussa Sinko Coulibaly. Avant de renchérir : « Notre surprise a été grande quand voulant chercher des solutions de rechange, nous avons découvert que instruction a été donnée à tous les établissements publics de refuser l’accès aux forces du changement, en particulier celles qui soutiennent Moussa Sinko Coulibaly ».
A l’en croire, « un régime qui ferme les stations radio sans raison, un régime qui harcèle les stations télé sans raison, on appelle ce régime en français une dictature ». Selon lui : « il convient d’appeler désormais le régime du président Keita et de son gouvernement dirigé par le Premier ministre Maiga une dictature, nous demandons à cette dictature d’arrêter sans délai ce petit jeu qui ne mène nulle part ».
Très remonté, l’ex-général Coulibaly a indiqué qu’il tient la dictature du président Kéita comme responsable entre autres : ‘’des écoutes illégales de leurs téléphones et la violation permanentes de leurs vies privées et aussi responsables des tentatives d’assassinat, d’enlèvements, de menaces, d’intimidation, de harcèlement dont sont victimes les forces du changement, et en particulier les membres des clubs de soutien à Moussa Sinko Coulibaly’’.
- Coulibaly n’a pas manqué de souligner à l’assistance que ses sympathisants et lui sont démocratiques et resteront démocratiques. « Raison pour laquelle, nous avonspris acte de l’annulation décidée par le gouvernement », explique-t-il. Avant d’inviter toutes les institutions de l’Etat à ne pas céder aux pressions du régime en place, à respecter le jeu libre et juste de la démocratie. Anticipant sur les pressions futures,M.Coulibalya demandé également à toutes les institutions et tous les services de l’Etat de concourir au renforcement de la démocratie au Mali et non à conduire le pays au chaos et à la destruction. « Il est de votre devoir de servir notre pays et non servir un homme ou un régime », a-t-il insisté.
La mise en garde de Sinko
L’ex patron de l’EMP a également dans ses propos souligner avec insistance : « qu’aucune manœuvre administrative, aucune menace de quelque nature que ce soit ne sauraient arrêter les forces du changement dans leur quête de justice, de paix et de sécurité dans notre pays. Nous aimons ce pays et personne ne peut nous empêcher de travailler pour le bien-être de nos populations ou de faire la promotion de la bonne gouvernance au Mali ». Et Moussa Sinko de conclure : « Nous allons continuer à dire les vérités qu’un club n’a pas envie d’entendre. Nous appelons les forces du changement à la patience et nous assurons les populations maliennes que leur clavaire prendra fin au mois de septembre prochain ».
Soulignons qu’à défaut de faire le lancement de leur mouvement au stade du 26 mars, les sympathisants de Moussa Sinko ont décidé le faire sur un terrain privé à la date du 20 janvier prochain.
Agmour
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Source :Le Pays