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Motion de censure et d’une interpellation à l’assemblée nationale : Un oral déterminant pour le PM Modibo KEÏTA

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Pendant qu’il polarise les critiques et prophéties d’oiseaux de mauvais augure, le Gouvernement Modibo Keïta va devoir se soumettre à la dure épreuve de passer devant l’hémicycle deux fois la même semaine. Déjà très perplexe sur son efficacité, la représentation nationale a choisi de recourir à une interpellation pour trancher la grande polémique qui entoure la gestion de problématique migratoire par une entente controversée avec l’Union européenne. Pour ce faire, la question a même bousculé le calendrier initial de l’hémicycle et inspiré aux élus le recours à une session extraordinaire convoquée pour la seule journée de ce mardi.

Mais, que la majorité ait pris soin d’inviter personnellement le Premier ministre à conduire son équipe n’a donné entière satisfaction à l’opposition. Contre toute attente, les députés d’obédience VRD et ADP-Maliba ont fait une surprenante irruption dans la foulée en imposant une prolongation de la session ordinaire en cours au moyen d’une motion de censure signée par 18 parlementaires. Ainsi, aussitôt après le premier oral du mardi, le gouvernement fera face, demain mercredi, à une épreuve très déterminante dans sa survie. Elle ne jouit certes plus de la même sympathie que jadis à l’hémicycle, mais on imagine mal la majorité parlementaire se laisser entrainer jusqu’au retrait de sa confiance au Pm Modibo Keïta. L’exercice sera toutefois l’occasion de délier les langues sur les nombreux domaines où les tenants de la majorité présidentielle sont de plus en plus dépourvus  d’arguments face aux insatisfactions d’un peuple au bord de la grogne, y compris pour certains des sujets soulevés par l’opposition dans la motion de censure. Il s’agit entre autres du manque de solutions devant l’insécurité grandissante, des équivoques ayant entouré l’organisation des élections communales, de la gestion très équivoque de la problématique migratoire par un consentement à refouler les Maliens de l’Extérieur.

En définitive, sans être forcément la vague qui emportera définitivement le gouvernement, les épreuves de cette semaine pourraient amorcer à coup sûr sa perte de crédibilité pour peu qu’il  sorte affaibli des coups de projecteurs sur ses lacunes. Tout dépend de l’habileté avec laquelle l’équipe va s’y prendre pour convaincre, dans un contexte où ses boucliers parlementaires ne disposent pas d’argumentaires assez solides pour servir de paravents adéquats.

 

Source: Le Témoin

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