L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)-Mali continue de briller par la mauvaise gouvernance. Une somme d’au moins 120 millions F CFA accordés par l’Union Européenne à la structure seraient volatilisée. Un gros scandale financier qui doit conduire la Secrétaire Permanente à la barre.
Dans l’une de nos dernières parutions, notre titrions : « INITIATIVE POUR LA TRANSPARENCE DANS LES INDUSTRIES EXTRACTIVES-MALI : La caverne d’Ali Baba de Mme Fatoumata Traoré ». En grosso modo, il était question du comportement peu orthodoxe de la Secrétaire Permanente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Mme Fatoumata Traoré (lire L’Observatoire N°118 du Lundi 04 décembre 2017).
Cette gestion, très chaotique, pour laquelle le Ministre Tièmoko Sangaré des Mines et du Pétrole était vivement interpelé n’a pas connu de fin. Plutôt, elle s’empire, au point de continuer d’altérer l’image du Mali. Deux mois après, nos inquiétudes se confirment.
Le point d’orgue de cette révélation a été le traitement salarial qui se fait au sein de cette structure. Selon des sources concordantes, la structure que dirige Mme Fatoumata Traoré, et qui devrait servir d’exemple en matière de la bonne gouvernance et de la transparence, se retrouve au cœur d’un cas de détournement des fonds des partenaires et du Budget national. Au sein de cette structure, il se susurre un détournement des fonds d’au moins 110 millions de FCFA alloués par l’Union Européenne dans le cadre partenarial. Lequel détournement lié, à en croire nos sources, à l’utilisation desdits fonds, notamment les fausses factures, missions fictives calquées sur de fausses factures, le népotisme, la surfacturation des dépenses du Secrétariat permanent.
En de pareilles circonstances, il serait difficile, voire impossible, d’exiger des sociétés minières des bonnes pratiques, surtout que l’ITIE se déroge elle-même à cette exigence.
Cette affaire fait grand bruit et l’indignation grande. Où sont le Ministre Tièmoko Sangaré, le Bureau du Vérificateur général (BVG) , le Gouvernement et les organisations de la société civile pour fouiller les Bureaux de cette structure ?
Si rien n’est, la confiance des partenaires en l’ITIE volerait en éclats. Le Mali court, par ces manquements, le risque de suspension de l’ITIE.
Nous y reviendrons pour d’amples informations.
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Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire
