Alors que le pays est toujours dans l’attente des résultats des élections municipales du 4 février, de nouveaux heurts post-électoraux ont entraîné la mort de cinq nourrissons dans des incendies. L’UNOWAS a notamment appelé la population à la « sérénité ».
Suite aux élections municipales de dimanche 4 février, « cinq nourrissons guinéens » sont morts dans des incendies volontaires dans des logements de Kalinko (dans la préfecture de Dinguiraye, au centre de la Guinée), a annoncé mardi 6 février Boureima Condé, ministre de l’Administration du territoire. Leur identité et leur âge n’ont pas été communiqué.
Déjà endeuillé lundi par le décès d’un homme à Kindia (Ouest), lors de rixes entre forces de l’ordre et militants de l’opposition, le pays fait face à des heurts violents en attendant les résultats définitifs.
« Éviter tout acte de violence »
Dans un communiqué publié ce mercredi, Mohamed Ibn Chambas, représentant pour l’Afrique de l’Ouest du secrétaire général de l’ONU (UNOWAS), exhorte, à l’instar du ministre Boureima Condé, « tous les acteurs à la sérénité et à éviter tout acte de violence afin de permettre aux institutions en charge du processus électoral de poursuivre leur travail dans la sérénité ».
Le représentant regrette également « les récentes violences qui ont occasionné des pertes en vies humaines ». Il salue néanmoins « le bon déroulement du scrutin du 4 février 2018 en dépit des imperfections notées ça et là ».
Guinée – UNOWAS (7 Février 2018) by jeuneafrique on Scribd
Face aux accusations de fraudes dénoncées par l’opposition, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a décidé ce lundi d’accélérer le processus de vérification des résultats pour une publication le vendredi 9 février, au plus tard.
Dans l’attente, certains candidats perdent patience et « s’autoproclament comme vainqueurs des élections, niant les accords politiques inter-guinéens », souligne ainsi le ministre guinéen.
Premières élections municipales depuis 2005
Les Guinéens n’avaient pas voté à des élections municipales depuis 2005. Le pays a connu des régimes autoritaires durant plusieurs décennies, qui ont pris fin en 2010 avec l’élection d’Alpha Condé à la tête du pays.
Depuis, deux autres scrutins ont eu lieu : les législatives de 2013 et la présidentielle de 2015, à la suite de laquelle le président guinéen a été réélu. Ces élections avaient été le théâtre de violences et d’accusations de fraude.
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Source: Jeune Afrique