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Affaire viol collectif : La primature dans la danse

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Affaire viol collectif primature danse

 

Le scandale sexuel de la semaine écoulée a pris une tournure non des moindres. Soumeylou Boubèye Maiga ne s’est pas passé d’y apporter sa touche, quitte à piétiner la loi. C’est une évidence : les 4 auteurs de la vidéo choquante sont les mêmes mis aux arrêts. Tout au long des investigations, la Primature a été au cœur de l’affaire rocambolesque. Question sécuritaire oblige, le PM a, semble-t-il, personnellement suivi de près le dossier. Au risque même de verser dans la violation de la loi car son service de communication a publié les visages des détenus.

Même sur son compte Twitter, SBM s’en est donné à cœur joie. Or la loi malienne est claire à ce sujet : en vertu de la présomption d’innocence, aucune initiative du genre ne doit être prise aux dépens du droit des prévenus.

Et dire que c’est le locataire de la Primature en personne qui s’est mis à publier dans les détails près les identités des présumés violeurs parmi lesquels un mineur. Jurisprudence ministérielle ou violation de la loi ? La question mérite d’être posée car les malfrats restent en l’état de présumés auteurs jusqu’à leur condamnation définitive.

Ce que prévoit la loi fondamentale dont l’Etat est le garant ne devrait point nous échapper au nom de la colère collective. Surtout que SBM, un journaliste, est censé savoir que les droits des présumés coupables sont préservés y compris pour la publication. Euphorie quand tu nous tiens !

Idrissa Keita

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Source : Le Témoin

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