Depuis bientôt quatre mois, l’université de Ségou vit une situation mouvementée due à la mauvaise gestion de plus 450 Millions FCFA débloqués pour l’équipement et l’opérationnalisation des Amphithéâtres. Une situation malheureusement qui pousse les enseignants à aller en grève répétée.
Ayant déménagé des bâtiments privés pour rejoindre ses nouvelles constructions, l’université de Ségou retourne encore dans la rue pour faute d’équipement. Et pour cause ? Sur 450 Millions FCFA du PADES (Banque mondiale), mis à la disposition de cette nouvelle université, les Deux-cent millions prévus pour l’équipement sembleraient avoir changé de direction. En tout cas en partie.
Selon nos enquêtes, la responsabilité de ce désordre ayant poussé les enseignants de l’Université de Ségou à grever, incombe au Recteur Souleymane Kouyaté. Lequel gère les fonds comme bon lui semble et crache sur la figure de celui qui ose lui demander des comptes.
Dans une situation où il existe des bâtiments déjà construits pour la tenue des cours, on aurait pu comprendre toute justification faisant allusion au manque d’équipement si et seulement si il s’agissait d’un manque de sou de la part de l’Etat malien.
Que non ! Plus de Deux-cent Millions FCFA issus de 450 Millions FCFA financés par la banque mondiale sont débloqués en liquidité pour l’équipement des bâtiments flambants neufs de l’Université de Ségou. Mais que jusqu’ici, pas de table-bancs et autres équipements pour permettre aux amphithéâtres d’élire les cours.
Un contrat d’équipement que le Recteur dit avoir signé avec une entreprise malienne du nom de BAKATRA ressemble à un mystère.
Le pis c’est que les petits et insignifiants table-bancs acheminés en petite quantité insuffisante ne répondent non seulement pas aux normes d’université, mais aussi que le Rectorat est obligé de prendre d’autres menuisiers pour les monter. Ce qui entraine d’autres dépenses surérogatoires au contribuable.
D’autre part, ce retard d’équipement alors que les sous se sont volatilisés serait dû au fait que les fonds alloués à ce service seraient anormalement utilisés par le Recteur qui ne sait sur quel pied danser.
Depuis trois mois, il multiplie les supplices par personnes interposées pour appeler les enseignants à reprendre les cours en lui donnant un peu de temps… Ça ne finit pas pourtant ce délai demandé.
Outre ce volet, il nous est revenu aussi que des camions remplis d’aliments, destinés aux Professeurs de l’Université de Ségou, sont déchargés depuis Bamako, devant une des innombrables maisons du Recteur. Un seul chargement de camion d’aliments s’élève pourtant à plus de 24 Millions FCFA.
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A suivre le dossier complet dans nos prochaines éditions
Issiaka Tamboura
Source: Le Soft
