Le Gouvernement malien qui nie avoir signé un accord de réadmission avec la diplomatie néerlandaise ne parvient pas à se faire entendre. Or du côté des Pays-Bas, c’est la fête qui continue, même si l’Ambassade de ce pays au Mali, s’est fendu d’un démenti, sans effet puisqu’irréel et, à la limite obtenu à la suite de suppliques.
De toutes parts, l’opinion malienne s’est opposée à ce vieux projet de réadmission de migrants, nourri par l’Europe et qui n’a jamais connu du crédit au sein de l’opinion nationale malienne, voire africaine.
Ici, longtemps le Président ATT a résisté et fait savoir à l’Europe que son pays est de culture migratoire.
Par contre, dans le subconscient des populations européennes, la migration est une des situations à l’origine de leurs malheurs.
Entretemps, beaucoup de leaders européens se sont montrés opposés à l’immigration vers l’Europe, à travers des programmes plus ou moins radicaux pour se faire élire.
Cependant, la seule difficulté qui a surgi face à l’Europe, c’est du fait que les pays africains auxquels elle ne peut se passer puisque dépendante de leurs matières premières, se sont dressés contre le rapatriement des leurs, partis tout en alimentant leurs économies nationales d’origine depuis l’Europe.
Dans un plan moins fâcheux, l’Europe prône le dialogue, en proposant aux Etats africains favorables au retour des migrants, une contrepartie financière. C’est dans ces circonstances que, le Mali dans le besoin, s’est fait avoir, commente un diplomate averti.
Mais d’abord, il faut préciser que l’Union européenne qui a obtenu un engagement (communiqué/accord) de la part des Maliens pour faciliter le retour des migrants, a su choisir un bon émissaire.
Gérard Albert Koenders est l’ex-chef de la Mission onusienne au Mali. L’homme sait bien comment aborder le Mali pour réussir sa mission.
Pis, la crise diplomatique qui vient de naitre ne saura mal partir que pour le Mali. Déjà, M. Koenders duquel Bamako a exigé un démenti catégorique, ne veut rien entendre.
Chez lui, il apparait comme un fin stratège à l’échelle mondiale. Sa notoriété va ainsi au-delà des frontières néerlandaises, affichant, l’image de ce fils des Pays-Bas qui va débarrasser l’Europe des migrants.
Politiquement, un grand pas vient d’être franchi par M. Koenders qui veut, à l’issue des élections législatives de son pays du 15 mars 2017, devenir le Premier ministre des Pays-Bas.
En clair, ce qui se dit à Bamako entre populations et autorités, reste entre Maliens, donc sans aucun effet au-delà des frontières maliennes.
Que les Maliens prennent ce qui a été convenu pour un accord ou un simple communiqué conjoint, l’essentiel pour l’Europe est qu’en vue de résoudre ses questions migratoires, les deux parties sont d’accord sur les points clés, à l’origine des accords de réadmission.
I.M.T
Le Soft