Les délibérations de l’Assemblée nationale du Mali du vendredi 16 décembre 2016, relatives à l’enquête parlementaire diligentée contre ATT, ont clos le débat sur l’éventualité de toute poursuite. Faute de preuves concrètes, on ne peut juger quelqu’un sur la base des rumeurs.
Quelques mois après l’accession d’IBK, le gouvernement malien a exprimé sa volonté d’engager des poursuites judiciaires contre l’ancien président de la République, le Gal Amadou Toumani Touré, en exil à Dakar, à la suite du coup d’Etat du 22 mars 2012.
Tel le notifiait ce communiqué : ‘’L’Assemblée nationale, siège de la Haute Cour de Justice, vient d’être saisie par la lettre n°285/PG-CS du 18 décembre 2013, d’une dénonciation des faits susceptibles d’être retenus contre Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République pour haute trahison’’.
Alors est mise en place une Commission parlementaire ad hoc, chargée de mener des enquêtes est mise en place.
Les rumeurs
Pour ouvrir la boîte de haute trahison supposée, ATT est accusé d’avoir facilité la pénétration et l’installation des forces étrangères sur le territoire national, notamment en ne leur opposant aucune résistance, détruit ou détérioré volontairement un outil de défense nationale et participé à une entreprise de démoralisation de l’armée, caractérisée par les nominations de complaisance d’officiers et de soldats incompétents et au patriotisme douteux à des postes de responsabilité au détriment des plus méritants entraînant une frustration qui nuit à la défense nationale.
A ces raisons, il est également accusé de s’être opposé à la circulation du matériel de guerre, d’avoir participé à une entreprise de démoralisation de l’armée, malgré la grogne de la troupe et des officiers rapportée et décriée par la presse nationale, et laissé détruire, soustraire ou enlever, en tout ou partie, des objets, matériels, documents ou renseignements qui lui étaient confiés, et dont la connaissance pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale.
La limite des rumeurs
Après des mois d’investigation, la commission Ad hoc de l’Assemblée nationale, siège de la Haute Cour de justice n’a obtenu aucune preuve de tout ce qui a été raconté dans la plainte (commentaires basés uniquement sur des rumeurs). Or, à la fin du mandat d’ATT en 2012, tout a été entendu.
Ainsi, ‘’à la question de savoir quelle est la responsabilité pénale de l’ancien Président Amadou Toumani Touré dans la commission des infractions citées, la Commission Ad hoc n’a pas eu de preuves matérielles… il a été difficile voire impossible de réunir les éléments d’appréciation sur l’Ancien Président de la République pour ce qui est des accusations portées contre lui’’, peut-on lire noir sur blanc.
Quatre ans de vie cabalistiquement orchestrée
« Après en avoir délibéré, l’Assemblée a décidé de ne pas donner suite favorable à la demande de mise en accusation de l’ancien président de République ATT ». C’est l’expression de la résolution, à l’issue des débats du vendredi dernier, tard dans la nuit. Et sur les 117 appelés à se prononcer 104 votera pour l’innocence d’ATT, 5 contre, 6 se sont abstenus et 2 ont voté nul. ATT sort donc blnachi.
Le pardon ?
L’ancien Président ATT est l’incarnation du patriotisme. C’est un digne fils qui témoigne de son amour à sa patrie, le Mali. Il a su tenir tête face à plusieurs dangers qui ont guetté son pays.
Homme de paix, de pardon et de réconciliation qu’est l’ancien Président, il n’aura aucun doute sur sa disponibilité à accorder son pardon à ceux qui ont porté atteinte à son honneur, à son image.
Le non-lieu dans cette accusation est une ouverture à une véritable réconciliation, tant souhaitée et attendue par les Maliens.
D.A
Source: Le Soft