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Général Siaka Sangaré, Délégué Général aux Elections au Mali : « Le contexte sécuritaire va beaucoup peser sur la mise en œuvre du processus électoral »

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De la révision du fichier électoral aux missions de la DGE (Délégation générale aux élections) en passant par l’épineuse question de la tenue des élections sur l’ensemble du territoire national et la question du vote des réfugiés étaient entre autres sujets au centre d’un entretien que le Délégué général aux élections, Général Siaka Sangaré, nous a accordé, le jeudi 1 mars 2018. Selon lui, le fichier électoral sera bientôt révisé. « Après la révision exceptionnelle en cours, nous allons procéder à la mise à jour du Fichier électoral. », a-t-il dit. Quid de la tenue des élections sur l’ensemble du territoire national ? D’après le Délégué Général aux élections le Général Siaka Sangaré, le contexte sécuritaire va beaucoup peser sur la mise en œuvre du processus électoral.

Selon le Délégué général aux élections, Général Siaka Sangaré la révision exceptionnelle dure normalement du 26 février au 6 mars 2018.  « C’est pour dire que le fichier est actuellement en train d’être révisé.  Après cette révision exceptionnelle, à partir du 6 mars prochain, les documents vont être remontés au niveau de la Délégation générale aux élections  pour que nous puissions faire la mise à jour du fichier électoral », a-t-il expliqué. En fait, ajoute-t-il, cette mise à jour  du fichier électoral va prendre en compte les opérations de la révision qui portent sur les radiations, les validations des nouveaux électeurs et autres. Parlant  des missions assignées à la DGE, il dira que la DGE a originellement 3 missions à savoir : l’élaboration et la gestion du Fichier électoral, la confection des cartes d’électeurs et la répartition de l’aide publique aux partis politiques. Par ailleurs, expliqua-t-il, la DGE a une mission subsidiaire qui est d’apporter une assistance à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) à sa demande. Selon lui, la DGE est une structure pérenne mais la CENI disparaît juste trois mois après le dernier scrutin du processus électoral. Donc, parfois, a-t-il indiqué, elle peut solliciter l’apport de la DGE pour une formation ou pour un avis quelconque. Concernant la question se rapportant à la distribution des fameuses 900 000 Cartes Nina, il a précisé que la gestion de ces cartes Nina relève du ministère de l’Administration Territoriale et de la CENI mais pas de la DGE.

Vers des élections problématiques ?

Parlant de la tenue des élections sur l’ensemble du territoire national avec la recrudescence de l’insécurité, le DGE, Général Siaka Sangaré a affirmé que le sujet est au cœur des préoccupations des Maliens à cinq mois des présidentielles. « Aujourd’hui, le défi majeur auquel il faut faire face est d’ordre sécuritaire. Certainement, le contexte sécuritaire va beaucoup peser sur la mise en œuvre du processus électoral mais actuellement les autorités sont en train de prendre des dispositions pour que les conditions de sécurité soient réunies le jour du scrutin. Sur le plan technique, nous n’avons pas de problème. Nous sommes en train de faire vraiment la mise à jour du Fichier pour que nous ayons au mois d’avril un fichier corrigé et prêt pour l’impression des listes électorales, les listes d’émargement  avant le 29 juillet. », a-t-il dit. Selon  lui, la tenue des élections sur l’ensemble du territoire national doit être une préoccupation partagée aujourd’hui par tous les Maliens. « Cette question n’est pas la mission des seules des forces de sécurité malienne, de Barkhane ou de la MINUSMA  mais ça doit être une préoccupation partagée par tous les Maliens. Il suffit que tous les acteurs conjuguent leurs efforts pour réunir les conditions de la bonne tenue des élections sur le territoire national le 29 juillet 2018. Je lance un appel aux Maliens et aux Maliennes de l’intérieur comme de l’extérieur à se donner la main pour que les élections du 29 juillet puissent se tenir dans des meilleures conditions possibles afin que les résultats soient acceptés par l’ensemble des acteurs. », a-t-il conclu.

Pour ce qui concerne le cas des réfugiés, il a rappelé qu’il n’existe pas, en réalité, beaucoup de réfugiés comme en 2013. Maintenant, à l’en croire, ceux qui sont là-bas sont en train de venir mais peut-être ils ne pourront pas tous venir avant les élections. Cependant, dira-t-il, il faut retenir que les réfugiés sont soumis aux règles du HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) qui ne favorisent pas la mise en place des bureaux de vote dans les camps des réfugiés. « En 2013 il n’y a eu que 10 000 réfugiés qui ont pu voter sur les 110 ou 120 000 dont on parlait beaucoup. », a-t-il indiqué. Avant de noter que les quelques réfugiés qui vont rester procéderont aux votes comme en 2013.

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Moussa Dagnoko

Source: Le Républicain 

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