Le conflit qui oppose le Groupe d’autodéfense touareg, Imghad et alliés (Gatia) et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) est à l’origine de l’échec du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc). C’est ce qui se murmure au sein du Comité mixte de sécurité.
Annoncée tambour battant, la mise en place du Moc tarde toujours dans le Nord. Sur trois signataires de l’accord qui doivent mettre à la disposition de cette structure des hommes, seulement, les FAMa et la Plateforme ont répondu favorablement. La Coordination des mouvements de l’Azawad, lui, n’a toujours pas fourni ses combattants.
Pourtant, toutes les dispositions ont été prises si l’on en croit le gouvernement et la Minusma. La CMA, qui avait demandé un délai pour acheminer ses hommes sur le site de regroupement, a brandi un autre prétexte pour retarder davantage ce processus qui marque le démarrage du cantonnement.
Hier, toute la journée, alors qu’on s’attendait à l’effectivité du Moc, l’ex-rébellion, basée à Kidal, a fait part d’un autre empêchement ; à savoir que ses hommes ne peuvent pas se rendre à Gao à cause des barrages installés par le Gatia.
Les informations parvenues au Comité mixte de sécurité expliquent que la CMA est limitée dans ses mouvements en direction de Gao et qu’elle se trouve bloquée à la porte de la ville d’Anéfis. Vrai ou faux ? Certains pensent que l’argument avancé par la CMA est loin de convaincre, car de l’autre côté, à Ber, aucun mouvement de ses combattants en direction du site du Moc à Gao n’a été constaté ces jours-ci.
La question qui revient dans les débats est de savoir, jusqu’où iront les velléités Gatia-CMA ? Dans la mesure où les deux mouvements s’éloignent de plus en plus de la mise en œuvre de l’accord à travers des conflits interminables.
Pour les observateurs avertis, le peu d’implication de l’Etat lors de l’accord signé à Anéfis est la conséquence du conflit Gatia-CMA qui paralyse l’ensemble du processus de paix.
Source: L’indicateur De Renouveau