Au moins 25 personnes sont mortes dans la violence intercommunautaire dans le centre Mali au cours de la semaine dernière, a déclaré mardi un responsable local, alors que des groupes ethniques s’affrontaient dans une zone où l’Etat est pratiquement absent et où les djihadistes se déplacent librement.
Les Peuls nomades et les fermiers de l’ethnie Dogon se sont engagés dans une violence provoquée par les peulhs dont le bétail broutent sur les terres Dogon.
Les Dogons reprochent également aux peuls de collaborer avec le religieux Amadou Koufa, dont le groupe islamiste a récemment rejoint le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, alliance djihadiste liée à Al-Qaïda.
“Au cours des huit derniers jours, 25 peuls ont été tués par des chasseurs dogons armés d’armes que l’on trouve dans les rangs de l’armée régulière”, a déclaré Abdoul Aziz Diallo, président du groupe communautaire Tabital Pulaaku qui représente la communauté Fulani du Mali.
Aucun bilan officiel n’a été donné par les autorités à Bamako, mais un élu du centree Mali a parlé de “dizaines de morts d’un côté ou de l’autre”. Le gouvernement malien et le gouverneur régional ont nié avoir fourni des armes aux groupes opposés.
Le ministre malien de la sécurité, Salif Traoré, a qualifié mardi la situation de “très complexe”. “Lorsque les forces de sécurité se rendent dans la zone, les hommes armés cachent leurs armes et lorsque les forces repartent, ces personnes ramènent leurs armes”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
