A quelques encablures du premier tour de la présidentielle, les partisans du Président de la République, probable candidat à sa propre succession, n’ont de l’estime que pour une seule chose : comment réélire IBK ? Ils aiment à le dire en réponse au concept ‘’Boua Ka Bla’’ qui ‘’prendra si IBK renonce ?’’ Ou alors ‘’Si IBK renonce, nous sommes foutus.’’ Cela dénote déjà qu’ils ne se battent pas ni pour la République ni pour IBK mais pour leurs propres intérêts. C’est visible dans les actions. Toute la communication est centrée sur ce défi. Dans le gouvernement, il y a le faire semblant de s’investir pour le Mali. Au contraire, les actions ont un agenda caché surtout les gros sentiers qui comment à pousser du sol. Ils étaient là depuis 4 ans, mais rien n’a été fait et lorsqu’il s’est agi de l’élection présidentielle, tous les efforts sont centrés sur ce volet, histoire de concrétiser une promesse présidentielle. C’est vrai, ce sont des promesses, mais leurs réalisations aujourd’hui n’a pas pour but direct de soulager la population mais plutôt chercher à redorer le blason d’IBK, rehausser sa cote de popularité qui est au plus bas de l’échelle.
Cette politique entretenue par des spécialistes en la matière dont le chef est l’actuel Premier Ministre Soumeylou Boubeye Maïga, embrasse d’autres volets importants parmi lesquels la question sécuritaire. SBM a mis toutes les stratégies possibles en place dans le cadre de la stabilisation du centre. Les retombées de sa démarche sont à court termes. Juste gagner le pari avec n’importe qui en vue de ramener le calme et en faire une arme de campagne. C’est la même chose pour sa visite à Kidal. Pour cela, SBM est en phase de négociation avec les groupes armés surtout la CMA. Le peuple a hâte de voir le chef d’une institution à Kidal et par-delà l’administration, les FAMAs… alors, il faut rendre cela aussi une réalité à quelques mois du premier tour de la présidentielle et le brandir comme un trophée de guerre qui pourrait contribuer à la réélection d’IBK
La dernière remarque, c’est le mouvement ‘’AN KA BEN’’. Il est né lorsque l’initiateur a su que l’orgueil, la force ne pourront rien résoudre dans ce pays. Quand il a vu qu’ils étaient en train de perdre la face à cause de leur politique qui a conduit le Mali dans le chaos, alors il fallait trouver un moyen de montrer au peuple Malien qu’ils aiment le Mali. Cette politique intervient après qu’ils aient divisé les fils de ce pays et dans tous les domaines : Politiques, société civile, activistes, leaders religieux…
‘’AN KA BEN’’ autour de quoi ? Si c’est le Mali, ça ne sera plus possible sous ce régime. Et tellement nuls en stratégie de regagner l’estime de leurs prochains, ils se déplacent sur la France à coût de plusieurs millions pour une question de rencontre ou de lancement afin de suturer le tissu Mali. C’est du gaspillage et cet argent pouvait aider des nécessiteux au Mali qui croupissent sous le poids du chômage. Le choix aussi de la France n’est pas une bonne chose car ce pays n’a pas bonne presse dans la crise malienne. Ils pouvaient tout simplement aller à l’intérieur du Mali surtout dans le centre, peu importe le lieu. Cela allait soulager les cœurs des populations de cette partie du Mali qui sont sous le poids des terroristes et des conflits intercommunautaires.
Tout porte à croire que ceux qui s’agitent aujourd’hui dans le camp de la convention de la majorité présidentielle ne le font pas au bénéfice de la République. Ils se soucient plus de la réélection d’IBK. Et pas parce qu’ils aiment IBK mais une manière de ne pas être sevrés et se voir après en prison. Mais ça sera difficile pour eux d’échapper à ce triste sort.
Edito Reléguer République profit réélection IBK
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays