Ahmed Mohamed Ag Hamani, l’ancien Premier ministre du Mali et président de la Coalition Citoyenne de la Société Civile pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation Nationale (CCSC/PURN), s’est prononcé hier, le jeudi 22 mars 2018, sur la visite du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à Kidal. Selon Ahmed Mohamed Ag Hamani, les conditions exigées pour que le Premier ministre se rende à Kidal ne sont pas normales. « Je ne suis pas d’accord avec la visite de Soumeylou Boubeye Maïga à Kidal vu les conditions exigées », a expliqué l’ancien Premier ministre.
Selon le président de la CCSC, Hamed Mohamed Ag AMANI, depuis sa création, la Coalition s’est concentrée sur 4 axes. Le 1er axe a concerné les activités de sensibilisation, d’information auprès des institutions de la République, des Organisations internationales et des missions diplomatiques, des Partis politiques et des autorités traditionnelles.
Si le deuxième a attrait à l’extension et au développement de la Coalition au niveau régional et local, le troisième a concerné la formation de ses membres sur les questions d’appropriation, de mutualisation des connaissances dans le cadre du processus de paix et de réconciliation nationale et le 4ème a trait à l’élaboration des productions sur les 10 Panels Thématiques ayant trait aux cinq(5) axes de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.
Selon lui, le constat général est que tous les acteurs rencontré ont unanimement salué l’initiative de la Coalition et d’autres ont proposé l’élaboration d’un programme commun de la mise en œuvre de leurs objectifs. Il a indiqué que la Coalition a pu tenir dix réunions du bureau composé de cinquante membres dont deux consacrées au collège des vingt- présidents d’honneur que compte le bureau. Selon lui, les perspectives seront la poursuite de la mise en œuvre de l’organisation.
Le président de la Coalition a profité de l’occasion pour évoquer la difficile situation politico sécuritaire aggravée par des conflits inter communautaires comme ceux sévissant dans le Delta central. Selon lui, ceux-ci risquent d’entrainer le Mali dans une guerre civile prenant la forme d’une vendetta si ce virus se propageait dans les autres régions du pays. Le président de la Coalition a demandé de sortir du cadre de la formation des milices qui aggrave les conflits inter communautaires. La Coalition entend aussi s’impliquer dans les élections à venir pour pouvoir apaiser le climat social.
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Fakara Faïnké
Source: Le Républicain
