Accueil Opinions Corruption-détournement-délinquance financière : Les 5 ans d’IBK passés au crible

Corruption-détournement-délinquance financière : Les 5 ans d’IBK passés au crible

192
0
PARTAGER
Corruption détournement délinquance financière 5 ans d’IBK passés crible

 

Le président du Parti  pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé, a animé le mercredi dernier, une conférence de presse à la Maison de la Presse. Plusieurs sujets ont été évoqués  notamment l’achat d’équipements pour l’armée entouré par des magouilles, détournements de deniers publics, ainsi que la présidentielle de juillet prochain. M. Dramé a vigoureusement dénoncé la gestion du président IBK.

Comme lors de ses précédentes sorties médiatiques, le président du Parena, Tiébilé Dramé a, dans un langage franc décrit la situation  du pays.  Il a surtout mis l’accent sur la mauvaise gouvernance, la corruption, les détournements  des deniers publics qui caractérisent l’Etat actuel de la nation. « Il ne se passe pas un jour au Mali sans qu’on entende des frasques de nos gouvernants. Et tout y passe : surfacturation, corruption,  délinquance financière, mauvaise gouvernance… C’est devenu leur quotidien. Et cela dure depuis 5 ans… », a-t-il déclaré.  Ce qui fait dire à Tiébilé Dramé qu’il existe une impunité totale au Mali. Pourtant l’exemple doit venir d’en haut. Une raison de plus d’avoir un leadership vertueux. Aussi, M. Dramé déplore le fait que le Président de la République ait commencé son mandat par des erreurs politiques et il persiste toujours dans ces mêmes erreurs. « IBK est un fiasco  pour le Mali, la solution ne peut venir de lui »,  affirme-t-il.

La situation sécuritaire ? Tiébilé Dramé ne porte de gant pour fustiger le comportement et autres propos des autorités. En effet, le président du Parena estime que la situation sur le terrain se dégrade contrairement à certains propos entendus ça et là : « Depuis au moins un an, le président de la République et le Gouvernement ne ratent  aucune occasion pour célébrer « la remise à niveau » de nos forces armées. D’importants moyens auraient été acquis pour mettre nos forces en état d’accomplir leur mission sacrée de défense de notre pays. Les propagandistes du régime mettent notamment l’accent sur l’achat d’avions et d’hélicoptères de transport de troupes ou de combat. A les croire, l’armée de l’air, en particulier, « a poussé des ailes ». « Jamais un président de la République n’avait fait autant pour les forces armées et de sécurité » a déclaré le ministre de la sécurité lors d’une interview avec des animateurs de radio en langue bamanan… ».

Plus de 700 morts en 2017

« Malheureusement pour les Maliens, plus le président et ses ministres parlent de nouvelles acquisitions, plus l’insécurité augmente. En 2017, 716 personneont perdu la vie au Mali. Parmi elles, 245 militaires maliens. Les trois premiers mois de 2018 ont enregistré la mort d’au moins 300 personnes dont 51 militaires maliens et six étrangers », souligne-t-il.

Outre ces dénonciations  sur la gouvernance ; le président du Parena a aussi fait part de  la volonté  de son parti de contribuer  au changement. Pour lui, Il est temps de tourner la page en réalisant l’alternance lors de  la présidentielle  de juillet  prochain. Le leader du Parena exige un scrutin crédible  avec un  audit du fichier électoral afin de garantir des élections démocratiques, libres, transparentes et inclusives. Aussi, Tiébilé Dramé demande un égal accès  aux medias d’Etat (ORTM). Pour le président du Parena, il faut ouvrir ces médias à tous les acteurs  des forces politiques de l’opposition dans toute sa diversité, aux syndicats, à la société civile, pour élargir et développer le débat public, assurer un accès plus large des citoyens à l’information. En outre, Tiébilé Dramé invite  le gouvernement  à  entamer des  concertations avec  tous  les acteurs  concernés  pour des élections  apaisées à la date constitutionnelle.

 Tiébilé prône l’Alternance

Le président du Parena a dénoncé  la passivité des autorités, l’impunité généralisée dans le pays et la corruption qui est, selon lui, « jamais égalée »  durant ce quinquennat du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Pour lui, les démarches systémiques et structurelles  de la coalition pour l’alternance sont évidentes, pour qu’il y est  « une vraie alternance en 2018, il ne faut pas faire des élections bâclées ».

Avant d’ajouter que cette coalition pour l’alternance ne ménagera aucun effort pour la transparence dans les élections et la bonne gouvernance afin de permettre au peuple malien d’accomplir pleinement ses devoirs et de jouir de ses droits en toute responsabilité.

Enfin, le leader du parti du bélier blanc a annoncé la signature du  manifeste  de cette coalition le dimanche prochain au palais de la culture. Cette  coalition qui regroupe plusieurs partis et associations de la société civile et des activistes s’attèlera, selon le leader du Parena, à mener des actions concrètes, non seulement de protestations en vue d’obtenir « la  libération de l’ORTM pour tous les Maliens », mais aussi et surtout à mettre un coup d’arrêt à « la gouvernance destructrice » du régime en place, sans cela, c’est  l’avenir même du pays qui sera compromis. Sentence de Tiébilé Dramé : « seule l’alternance est la solution en 2018 ».

Mémé Sanogo

Corruption détournement délinquance financière 5 ans d’IBK passés crible

 

Source : L’Aube

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here