Justice assises perturbées grève surveillants prison
Les surveillants de prison sont en grève de 72 heures depuis hier mercredi 2 mai. Ils réclament une indemnité compensatoire de logement. Conséquence : les travaux des assises ont été perturbés.
” Tout le personnel de prison du Mali est en grève”, a expliqué le secrétaire général adjoint du syndicat de personnel de prison, Boubacar Sangaré.
La grève des surveillants de prison coïncide avec la première session de la cour d’assises de Bamako au titre de l’année 2018. L’audience du mercredi 2 mai 2018 n’a pas pu se tenir à cause de cette grève.
Les surveillants de prison demandent la prise du décret d’application de la loi de 2016 portant statut des fonctionnaires du service pénitentiaire. Une volonté, selon eux, soutenue par le président de la République lors de la rencontre avec le personnel de prison suite au décès de leur collègue Kola Sofora.
Ce texte allouerait des avantages aux surveillants de prison comme la gratuité de logement ou une indemnité compensatoire. Selon le responsable syndical, Boubacar Sangaré, c’est l’applicabilité du décret qui pose problème. Pour lui, la mollesse gouvernementale est la cause principale du mouvement de grève.
Le ministère de la justice estime que le problème ne se situe pas à son niveau. Pour son chargé de communication, les documents relatifs au statut des surveillants de prison ont été envoyés au ministère de l’Economie et des Finances. Ce dernier n’a pas daigné nous informer sur le sujet.
Ce débrayage des surveillants pénitentiaires vient relancer le débat sur la lenteur de la justice. Celle-ci a été décriée par le procureur général près de la cour d’appel de Bamako Idrissa Arizo Maiga lors de la cérémonie officielle de l’ouverture de la session ordinaire des assises.
La session ordinaire des assises commencé le lundi 30 avril 2018 et prendra fin le 31 mai comme initialement prévue. En cas d’insatisfaction de ses doléances, le syndicat du personnel de prison compte récidiver. A cette allure, le rôle des assises sera-t-il épuisé ?
Yehia Mahmoud
Source : L’Indicateur Du Renouveau