Des rebelles dans le centre de la Syrie remettaient vendredi leurs armes lourdes aux forces loyalistes en vertu d’un accord avec le régime, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Des combattants de la rébellion et les forces du régime sont parvenus cette semaine à un accord de cessez-le-feu concernant des secteurs dans les provinces centrales de Hamas et Homs, notamment à Talbissé, Rastane et Al-Houla.
“Les combattants sont en train de remettre leurs armes lourdes et moyennes aux forces russes et à celles du régime pour la deuxième journée d’affilée”, affirme l’OSDH.
“Dès que s’achèvera la remise des armes, les rebelles qui voudront partir seront évacués avec des civils”, a précisé à l’AFP le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
Rebelles et civils pourront bénéficier d’un passage sécurisé vers la localité rebelle de Jarablos, dans la province septentrionale d’Alep, et la province voisine d’Idleb qui échappe en grande partie au contrôle du gouvernement, selon l’agence de presse officielle Sana.
L’accord prévoit également le retour des institutions gouvernementales à Talbissé, Rastane et Al-Houla, et la réouverture d’une autoroute qui relie Damas à Alep, deuxième ville du pays, en passant par Homs.
Les secteurs concernés à Homs faisaient partie des quatre “zones de désescalade” convenues il y a un an par la Turquie, qui soutient les rebelles, et la Russie et l’Iran, qui appuient le régime de Bachar al-Assad.
L’une de ces zones, la Ghouta orientale, à la périphérie est de Damas, a été reprise en avril par le régime après deux mois d’offensive ayant abouti à l’évacuation forcée de rebelles et civils de la région.
Jaïch al-Izza, une des factions rebelles présentes à Homs, a cependant fait savoir qu’elle rejetait l’accord, intervenu après plusieurs jours d’accrochages.
Il s’agit du troisième accord du genre concernant la province de Homs. Plusieurs milliers de personnes avaient déjà été évacuées depuis la ville de Homs.
De tels retraits négociés ont permis la reprise par le gouvernement de plusieurs régions.
L’agence Sana a fait en outre état de l’entrée d’autocars à Yalda, un quartier sud de Damas, et à Babila et Beit Saham, dans la banlieue sud, pour évacuer rebelles et civils vers des zones rebelles dans le nord du pays, en vertu d’un autre accord.
Il s’agit de la seconde journée d’évacuations. Environ 1.650 personnes sont déjà parties jeudi à bord d’autocars et sont arrivées vendredi matin dans le nord de la Syrie, selon l’Observatoire.
AFP