L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) juge « élevé » le risque de propagation de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo. Sur la période du 8 au 10 mai, les autorités congolaises font état d’un décès et de onze cas de fièvre hémorragique. Tous ne sont pas positifs à Ebola : les premières analyses réalisées ont pour l’instant confirmé la présence du virus Ebola chez deux personnes. Le foyer de l’épidémie se trouve dans la zone de Bikoro, mais il n’a pas encore été précisément localisé. L’OMS a annoncé qu’elle se préparait au « pire des scénarios ».
Selon le directeur du Programme de gestion des situations d’urgence de l’OMS Peter Salama, deux cas supplémentaires supposés d’Ebolaauraient été signalés en RDC ce vendredi 11 mai, portant ce chiffre à 34.
Dans un bilan précédent, l’OMS faisait était de deux cas confirmés, 18 probables et de 12 autres suspectés.
Une équipe de l’Organisation mondiale de la Santé se trouve actuellement à Bikoro, où l’aide humanitaire est en train de se coordonner. Des laboratoires mobiles devraient également être déployés sur place pour prélever et analyser les personnes suspectées d’être contaminées.
Les spécialistes de l’épidémie d’Ebola recommandent de signaler tout cas suspect, d’éviter tout contact physique avec une personne malade ou suspectée de l’être, et surtout, d’organiser des enterrements sécurisés, avec l’aide de personnel formé et équipé, car c’est au moment du décès que les malades d’Ebola sont le plus contagieux.