Tenu du 7 au 13 mai 2018 à Djalakorodji, un quartier populaire de Bamako, la première édition de Fest Hip-hop « Rapou Dogokun » a eu des effets escomptés.
L’information a été donnée à travers un point de presse animé par Donny Brasco et Master Soumi au palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, le jeudi 17 mai dernier.
Selon Donny Brasco, le festival a mobilisé durant une semaine plus de 150 jeunes rappeurs formés autour des thèmes comme l’immigration clandestine, la jeunesse, l’alcool et la drogue, l’incivisme, la corruption, la jeunesse et élection, la gestion des carrières, le droit d’auteur, les techniques d’écritures et de scène, etc. Le tout sanctionné par le concours de rap baptisé «16 mesures pour convaincre».
Il a été surtout question pour ce festival d’instaurer un Hip-Hop conscientisé, au regard de l’allure que prend ce genre musical au Mali, qui se caractérise par le dénigrement, les injures, les délires, la dépravation des mœurs. Car « un rappeur bien formé peut servir le pays ».
« A travers les ateliers, ils ont compris désormais l’orientation à donner au Rap au Mali », a indiqué Brasco. Ce dernier de témoigner sa joie pour cette première édition : « Le concours 16 mesures pour convaincre s’est bien déroulé, beaucoup d’artistes ont répondu présents. Nous sommes satisfaits, cela a été un franc succès ».
Pour Master Soumi animé d’un sentiment de fierté, cela fait près de 6 ans que des financements sont attendus pour pouvoir organiser ce festival.
« Nous très fiers d’avoir réussi à relever ce défi. Tout s’est passé comme prévu dans le calendrier, les rappeurs maliens ont répondu massivement au festival, nous avons été agréablement surpris par le nombre de participants aux ateliers. Cela veut dire que les rappeurs se sont intéressés au festival. Le rap est la musique qui réunit plus de monde au concert et elle est la plus écoutée dans notre pays… », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Master Soumi a précisé que les 3 gagnants du concours seront accompagnés et primés. Particulièrement, « le premier aura droit à la réalisation d’un clip vidéo, ainsi que la production d’un album ».
Du côté de l’artiste franco-malien, auteur, compositeur, interprète, éditeur et producteur indépendant, Aboubacar Doumbia Aboubacar Doumbia, alias Aboo Afrhipop, ce festival a permis de mettre le Mali en lumière.
« J’ai été positivement très impressionné par Festi Hip-Hop, parce que c’est une bonne initiative d’avoir organisé ce festival, surtout dans la Commune de Djalakorodji, une Commune qui n’est pas habituée à vivre cet événement. Ce festival leur a permis de vivre quelque chose de nouveau, de dire qu’on pense à eux et qu’ils font partie du Mali. C’est un événement très important par rapport à ce lieu, et le fait d’avoir rassemblé toute la culture hip-hop, que celle-ci est son propre festival au Mali. C’est quelque chose qu’on a attendu il y a longtemps, jusqu’en France et partout dans le monde où il y a des Maliens qui sont impliqués par rapport à l’évolution de la culture malienne », a déclaré Aboo Afrhipop.
Les initiateurs de Fest Hip-hop ont saisi l’occasion de la conférence pour remercier les sponsors de l’édition. Il s’agit de Mme N’diaye Ramatoulaye, Ministre de la culture, de M. Amadou Koita, Ministre de la jeunesse et de la reconstruction citoyenne, Procej, Palais de la culture, Energia, M7 Tv, ORTM, Africable, renouveau tv, Africa scène, Prestige Consulting, G21, Mali Rap, RFM, K2FM, Diez Star , Scom, RHHM, Bamada city, Imprim Service, Atlantis, Act 7, Institut français, Sauvons le Mali, BBlack.
FESTI HIP HOP RAPOU DOGOKUN organisateurs dressent bilan satisfaisant
Cyril ADOHOUN pour Malizine