Le président Nana Akufo-Addo a été officiellement investi, samedi 7 janvier, à Independence Square à Accra, comme le nouveau président du Ghana. Une cérémonie haute en couleurs qui a mobilisé plusieurs chefs d’Etat africains, ainsi que les populations ghanéennes.
Mais à côté de cette grandiose cérémonie, il y a un petit couac qui est venu salir l’investiture de Nana Akufo-Addo. En effet,pendant son discours d’investiture, le nouveau président, a plagié dans une partie de son allocution deux anciens présidents américains George Bush et Bill Clinton. Les parties plagiées concernent également des discours d’investiture : celui de Georges Bush en 2001, et celui de Bill Clinton prononcé en 1993.
“Je vous demande d’être des citoyens : citoyens et non des spectateurs, citoyens et non sujets. Des citoyens responsables pour construire une communauté…” reprenant mots pour mots les paroles de Georges Bush en 2001 ou encore “Bien que nos défis soient redoutables, nos forces aussi. Les ghanéens ont toujours été un peuple inquiet, exigeant, plein d’espoir. Et nous devons apporter à notre tâche aujourd’hui la vision et la volonté de ceux qui sont venus avant nous…” remplaçant le mot américains par ghanéens
Il est actuellement la cible d’attaques à travers les médias sociaux, à la suite du scandale de plagiat de son discours. Certaines parties du discours semblent également avoir été prises d’un discours prononcé par un autre président américain John F. Kennedy en 1961.
Le 20 janvier 1961, le président J. F. Kennedy, lors de son discours inaugural, a déclaré: «si une société libre ne peut aider les nombreux pauvres, elle ne peut sauver les rares qui sont riches». Akufo-Addo dans son discours inaugural a dit la même chose samedi.
Pris en flagrant délit, le directeur de la communication du nouveau président, Eugene Arhin a été obligé de présenter ses excuses pour n’avoir pas cité les auteurs de ces deux parties.
Dans le passé, Muhammadu Buhari, président du Nigéria avait lui aussi été accusé de plagiat lors de son discours d’investiture. De son côté il avait également plagié un président américain, cette fois-là, Barack Obama.