Dans les rues de Dakar, Kinshasa, Ouagadougou, d’Abidjan, mais aussi de Bruxelles, Londres, ou encore Paris, des rassemblements, des manifestations ou des conférences ont eu lieu le samedi 7 janvier. Les manifestants demandent demander la fin du “franc CFA”.
Pour la prémiere fois, les panafricains ont organisés dans les capitales Africaines de la zone “franc”, et des pays Européens , une journée internationale de mobilisation sur le thème du franc CFA et la nécessité de se défaire de cette monnaie postcoloniale, selon le communiqué transmis à l’AFP à Abidjan. Cet évènement de «mobilisation inédite et historique» se traduit comme un «front contre le franc des Colonies Françaises d’Afrique (CFA)». Il se fera à travers des conférences pour lever le voile sur «les effets pervers de cette monnaie postcoloniale» et réclamer «la fin de la servitude monétaire».
La monnaie commune à cette zone est depuis 1945 le «franc CFA», qui signifie «franc de la communauté financière africaine» dans l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et «franc de la coopération financière en Afrique centrale» dans la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Créée en 1939, la zone Franc est un espace économique et monétaire d’Afrique subsaharienne, où vivent 155 millions d’habitants.
Elle comprend 14 pays d’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Centrafrique et Tchad). Le quinzième membre est l’archipel des Comores. Le «CFA», autrefois arrimé au franc français, dispose d’une parité fixe avec l’euro. Ce lien fort est considéré par beaucoup comme un gage de stabilité.
Le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), l’Ivoirien Tiémoko Koné Meyliet rejetant le thèse de désuétude du franc CFA , avait affirmé le 23 novembre dernier cette monnaie «pouvait continuer à servir les économies» des 15 pays qui l’utilisent.
Source: Imatin