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L’Union Africaine tient une rencontre de plus a Nouakchott depuis hier : Des sommets partout, mais des réformes nulle part !

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L’Union Africaine tient rencontre plus Nouakchott depuis hier sommets partout mais réformes nulle part

Une quarantaine de chefs d’Etats sont à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, du dimanche 1er au lundi 2 juillet 2018 pour le 31ème sommet de l’Union Africaine (UA). Comme toujours, plusieurs dossiers sont sur la table. A l’issue de ce énième sommet, des décisions seront évidemment prises, mais nous sommes convaincus qu’elles resteront dans les terroirs. On a l’impression que les sommets des chefs d’État africains se succèdent et se ressemblent toutes : sans aucune importance. En effet, plus les sommets se multiplient, plus les problèmes s’aggravent. Comme quoi, il y a des sommets partout, mais des réformes nulle part !

Il est temps que les dirigeants africains comprennent que les sommets aux allures de banquets, organisés pour bien manger, ne résolvent rien en ce qui concerne les problèmes réels de leur nation. Pourtant, depuis hier, ils se sont réunis pour le 31ème sommet de l’Union Africaine à Nouakchott, pour qu’encore une fois la montagne accouche d’une souris. La migration, le terrorisme, les problèmes d’emploi, la mauvaise gouvernance, la corruption, les problèmes environnementaux, etc. constituent des défis majeurs auxquels le continent fait face depuis des années. Et malheureusement, les multiples sommets n’ont servi à rien car aucun d’eux n’a conduit à une conclusion palpable sur le terrain.

Nous sommes en 2018. La situation sécuritaire dans le continent est au rouge. Les terroristes prennent chaque jour davantage le contrôle de nos États. Au Mali, le G5 Sahel, constitué par la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, a de la peine à rentrer en vigueur. Les fonds qui doivent être mobilisés pour cela ne sont pas jusqu’ici disponibles. Le vendredi dernier, son camp situé à Sévaré au Mali a été victime d’une attaque terroriste. Certains éléments du bataillon malien se trouvent accusés d’exécutions sommaires de populations civiles. Trop de problèmes autour de cette force.

L’insécurité devient de plus en plus une réalité au Nord comme au Centre du Mali. C’est la même situation de confusion sur fonds d’insécurité au Soudan du Sud, même si nous savons que depuis plus d’une semaine, les rencontres se multiplient entre les deux principaux acteurs de cette crise, Salva Kiir et Riek Machar. Au Cameroun, au Congo, au Tchad, en RDC, etc. c’est la crise. Des crises sécuritaires partout !

Sur le plan diplomatique, aucun progrès. Nous avons l’impression que ces sommets ne sont organisés que pour se rendre visite et dilapider l’argent du contribuable. Ce qui d’ailleurs dire aux plus sceptiques que ce sont des sommets pour comploter sur le dos de leurs citoyens et se moquer d’eux. Nonobstant la multiplication de ces sommets, chaque jour les fils de l’Afrique sont exposés à la honte aux frontières européennes et souvent meurent dans la Méditerranée ou le désert. Dans le pire des cas, ils finissent en esclave. Quelle est l’importance de ces sommets pour les populations, dans ces circonstances ?

En ce qui concerne la gouvernance, quelle est l’importance de ce genre de sommets si nous savons que l’impunité devient de plus en plus monnaie courante dans la quasi-totalité de ces États africains ? La corruption ne constitue plus une honte dans la majeure partie des pays africains, ceux qui occupent le sommet de l’Etat se prenant pour des rois sur le trône et pensent donc se servir à leur guise et non servir le pays. C’est ainsi que les biens de l’Etat sont pillés, la constitution changée à leur guise. Ces phénomènes contribuent à aggraver le phénomène d’insécurité et par ricochet, celui migratoire.

Ces sommets ne serviront à rien tant que les pays africains ne réuniront pas leur volonté en se battant pour la réalisation de la fédération des États-Unis d’Afrique, à la place de nos micros Etats placés, chacun, sous le joug d’une puissance qui en fait ce qu’elle veut.  Qu’on arrête donc avec les discours bureaucratiques, l’Afrique a plutôt besoin d’une politique au coup par coup, une forme de Réal-Politique. Devenir elle-même doit être la devise de l’Afrique pour son développement.

Fousseni TOGOLA

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Source : Le Pays

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