Les principaux axes de Bamako ont été fermés pour leur faciliter le passage, provoquant des embouteillages monstres – et l’agacement des Bamakois – dans certains endroits de la ville. La plupart des chefs d’État et de gouvernement arrivent ce vendredi 13 janvier et prendront leurs quartiers dans les grands hôtels du centre-ville, totalement bouclé par un important dispositif de sécurité.
Comme au dernier sommet du genre à Paris, en décembre 2013, la plupart des présidents francophones du continent ont répondu présents. En Afrique de l’Ouest, Macky Sall (Sénégal), Alpha Condé (Guinée), ou encore Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) seront de la partie.
Idem pour leurs homologues d’Afrique centrale Ali Bongo Ondimba (Gabon) ou Denis Sassou Nguesso (Congo). Plusieurs chefs d’État anglophones sont aussi attendus à Bamako, comme Uhuru Kenyatta (Kenya), Nana Akufo-Addo (Ghana), ou encore Muhammadu Buhari (Nigeria), qui arrivera directement de Banjul, en Gambie, où il mène ce vendredi une deuxième mission de médiation de la Cedeao pour tenter de convaincre Yahya Jammeh de quitter pacifiquement le pouvoir.
Moins habitués à ce genre de sommet, Paul Kagame (Rwanda) et Robert Mugabe (Zimbabwe) seront également présents. Le premier, qui entretient des relations houleuses avec la France, est attendu ce vendredi à Bamako. Le second, rompu aux discours anti-occidentaux, est lui arrivé jeudi soir et a été accueilli par Modibo Keïta, le Premier ministre malien.
De son côté, François Hollande atterrira en fin de journée dans la capitale malienne, après avoir fait une étape à Gao, dans le nord du pays, où il doit rendre visite aux soldats français déployés dans le cadre de l’opération Barkhane.
Tous participeront ce soir à un dîner d’État au palais présidentiel de Koulouba, où ils seront reçus par Ibrahim Boubacar Keïta. Ils se retrouveront le lendemain matin à 9h au Centre international de conférence de Bamako (CICB), pour l’ouverture officielle de ce 27e sommet Afrique-France. Un événement auquel ne participeront pas les présidents Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Joseph Kabila (RDC), et Patrice Talon (Bénin). Le premier a préféré rester dans son pays à la suite des mutineries militaires survenues dans plusieurs casernes ivoiriennes la semaine dernière, le second est retenu par le suivi de la signature de l’accord politique à Kinshasa, et le troisième est en déplacement à Paris.
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