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Football : yes, la CAN !

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Nous y sommes. Enfin ! Le 14 janvier à 16 heures (GMT), le coup d’envoi de la première rencontre de la Coupe d’Afrique des nations 2017 a été donné au stade de l’Amitié de Libreville.

Les Gabonais ont pu pousser un soupir de soulagement, tant les derniers mois n’ont pas été de tout repos. Appels au boycott de l’opposition, chantiers en retard, invalidation par la Confédération africaine de football du stade omnisports Omar-Bongo, à Libreville…

Les couacs et les embûches, dont certaines venues d’Algérie, qui aurait volontiers récupéré la compétition, n’ont pas épargné les organisateurs. Mais ils n’ont pas suffi à priver le Gabon de sa grand-messe. C’eût été cruel : alors que la Guinée équatoriale n’avait eu en 2015 que quelques semaines pour se préparer, le Gabon planche sur sa copie depuis deux ans.

Organisation démentielle pour un événement exceptionnel

Huit mille personnes enrôlées au sein du Comité d’organisation (Cocan), deux stades construits, à Oyem et Port-Gentil, et de multiples travaux effectués dans le secteur hôtelier… Les Gabonais ont amélioré leur « brouillon » de 2012 pour mieux affirmer leur capacité à accueillir de grands événements sportifs internationaux. Avec la Tropicale Amissa Bongo, en cyclisme, ou le marathon du Gabon, ils ont pu se faire la main. Avec la CAN 2017, ils espèrent marquer les esprits et faire vibrer les stades sous les olas des supporters.

Moyennant des places à partir de 500 F CFA (0,80 euro), nul ne doute que l’enceinte du stade de l’Amitié sera bondée, le 22 janvier, pour ce qui fait figure de derby d’Afrique centrale, la rencontre entre les Gabonais et les Camerounais. Mais le sera-t-elle également lors du match entre le Zimbabwe et la Tunisie le lendemain ? Rien n’est moins sûr. Le comité d’organisation n’a cependant pas trop d’inquiétude à avoir.

Du haut niveau pour 2017

Pour son 60e anniversaire, la CAN présente en 2017 un plateau sportif de très haut standing et affiche un niveau technique global sans précédent. Bien sûr, certains poids lourds ont échoué à se qualifier, comme le Nigeria ou la Zambie. Les nostalgiques iront même jusqu’à regretter les Yaya Touré, Didier Drogba, Samuel Eto’o ou George Weah, ces superstars qui ont si bien su faire chavirer les foules surchauffées des éditions précédentes.

Mais, s’il est impensable d’oublier ces aînés, faut-il pour autant sous-estimer leurs potentiels successeurs et les croire incapables de gestes de grande classe et de chevauchées époustouflantes ? Avec le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang et l’Algérien Riyad Mahrez, pour ne citer qu’eux, ce serait une grossière erreur. Autant l’assumer : le football africain peut se targuer d’aligner sur ses pelouses deux des phénomènes de l’année 2016, encensés en Allemagne et en Angleterre. Et bon nombre de jeunes pousses pourraient bien profiter du climat tropical pour éclore.

Un rendez-vous qui unit l’Afrique

Quant au suspense, il s’annonce haletant ! Le tableau a rarement eu aussi fière allure : la Côte d’Ivoire, décidée à défendre son titre, le Gabon, qui rêve d’un dernier carré jamais atteint, l’Algérie, le Sénégal, la RD Congo, la Tunisie… Sans même compter l’éternel Ghana, la revancharde Égypte ou l’outsider burkinabè, le jeu des pronostics a des allures de casse-tête chinois ! Il ne sera résolu que le 5 février, au soir de la grande finale.

Sonnera alors l’heure du bilan. Des affaires de prime seront sans doute sur le point d’éclater, le politique aura certainement tenté de s’immiscer dans les débats, et les querelles de vestiaires n’auront pas manqué de fleurir. Mais, surtout, de la Tunisie au Zimbabwe, chaque foyer, maquis ou café aura vibré, pleuré et chanté. Dans les rues d’Alger, de Bamako et de Kinshasa, c’est cette CAN un temps menacée qui aura fait battre le cœur des gamins rêveurs. Et c’est bien le plus important.

 

Source: Jeune Afrique

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