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Paris – La canicule a laissé la place à des orages et des fortes pluies qui frappaient jeudi l’Est et le centre de l’Hexagone, avec 27 départements placés sous vigilance orange, laissant des foyers sans électricité en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne.
Les départements concernés par la vigilance orange sont l’Allier, les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, l’Ardèche, les Bouches-du-Rhône, le Cantal, la Corrèze, la Côte-d’Or, la Creuse, le Doubs, la Drôme, le Gard, le Jura, la Haute-Loire, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, le Puy-de-Dôme, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, le Var, le Vaucluse, les Vosges et le Territoire-de-Belfort, selon le dernier bulletin de Météo-France publié à 10H15.
L’alerte a été levée pour la Dordogne, le Lot-et-Garonne et la Haute-Vienne.
“Une ligne d’orages violents s’étend depuis l’Auvergne vers l’ouest de la Bourgogne et remonte rapidement vers le nord-est”, indique Météo-France dans son bulletin. Ces orages se sont accompagnés de chutes de grêle et de rafales de vent jusqu’à 112 km/h à Peyrelevade, en Corrèze et de fortes pluies localement.
Plus aucun département de l’Hexagone n’est en vigilance orange à cause de la canicule. En revanche, l’extrême sud de la Corse sera en vigilance orange incendie jeudi à partir de 11H00.
– 19.000 foyers sans électricité –
En Dordogne et dans le Lot-et-Garonne, 19.000 foyers étaient privés d’électricité jeudi à 09H00, a indiqué le distributeur de courant Enedis via Twitter.
Mercredi, des incendies avaient touché des maisons et des exploitations agricoles en Bourgogne après des impacts de foudre, sans faire de victime.
En Moselle, les pompiers sont intervenus à 131 reprises pour des inondations ou des chutes de branches et d’arbres. Dans la Meuse, dix clients d’un camping à Saint-Mihiel ont été relogées après un épisode de grêle.
Ces orages ont entraîné un rafraîchissement bienvenu après cette longue vague de chaleur, toutefois pas comparable à celle particulièrement meurtrière de 2003, qui avait provoqué un excès de mortalité estimé à 15.000 personnes.
“Le bilan à ce jour est plutôt rassurant même si nous restons encore vigilants sur l’impact sur les personnes âgées, qui peut être un peu décalé dans le temps”, a fait savoir la ministre de la Santé Agnès Buzyn, omniprésente sur le terrain depuis le début de cet épisode caniculaire, lors d’une conférence de presse mercredi.
Les chiffres de surmortalité seront connus en septembre.
Après plusieurs jours d’une pollution persistante à l’ozone en Île-de-France, dans l’Est, la vallée du Rhône et les Alpes, causée notamment par le transport routier dans le contexte de grosse chaleur, l’alerte a été levée mercredi. La circulation alternée, qui interdit aux véhicules les plus polluants de rouler, mise en place en début de semaine en Ile-de-France, n’a pas été reconduite.
Au-delà des questions de santé, l’incidence de la canicule et de la sécheresse se ressent dans l’économie et l’agriculture. Jeudi, 45 départements étaient concernés par des restrictions d’eau allant du seuil d’alerte à celui de crise, ce qui se traduit par des réductions ou des arrêts de prélèvement d’eau pour l’agriculture, pour arroser des espaces verts ou encore laver des voitures.
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AFP