RDC: Jean-Pierre Bemba fait appel condamnation CPI
Ce mercredi, la Commission électorale congolaise, la Céni, doit rendre publique la liste définitive des candidats à la présidentielle de décembre. En toute logique, Jean-Pierre Bemba n’y figurera pas puisque la Cour constitutionnelle a confirmé la décision d’invalider sa candidature. Pour autant, l’ex-vice-président ne baisse pas les bras, comme en témoigne sa décision de faire une nouvelle fois appel de la peine prononcée contre lui ce lundi à la CPI pour subornation de témoin.
Le calendrier électoral lui est défavorable, mais Jean-Pierre Bemba ne baisse pas les bras. Pas question de laisser cette condamnation pour subornation de témoin hypothéquer durablement ses chances d’être un jour président. En faisant appel de la peine prononcée lundi, l’opposant espère non seulement une réduction de cette peine, mais aussi une éventuelle « annulation » de sa condamnation pourtant confirmée en appel. C’est en tout cas ce qu’affirme son avocate en invoquant l’article 81 du statut de Rome.
Quelle qu’en soit l’issue, avec cette démarche, l’ex-vice président entend aussi démontrer comme il l’a répété que sa condamnation, « n’est pas irrévocable », contrairement à ce qu’a estimé la Cour constitutionnelle congolaise pour justifier l’invalidation de sa candidature. Parallèlement, Jean-Pierre Bemba multiplie les contacts diplomatiques à Paris et Bruxelles pendant que ses proches et ses camarades de l’opposition sont en Afrique du Sud. Ils cherchent à trancher l’épineuse question d’une candidature commune et à s’attirer des sympathies à l’international malgré les mises en garde de Kinshasa contre toute ingérence étrangère.
L’ex vice-président prépare aussi son retour en RDC. Annoncé pour la rentrée parlementaire de samedi dernier, il a été repoussé. Le temps, entre autres, « de régler la question de son lieu de résidence », explique Jacques Djoli, l’un des porte-parole du MLC. En août dernier, Jean-Pierre Bemba avait dormi sur un matelas dans le bureau de l’une de ses sœurs. Kinshasa lui avait interdit de loger dans sa résidence familiale située dans le quartier présidentiel.
RFI