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Le collectif des candidats menace de passer à la désobéissance civile pour préserver les acquis démocratiques

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Les candidats à l’élection présidentielle passée, Mohamed Ali Bathily, Mountaga Tall, Choguel Kokalla Maiga, Mamadou Traoré, Oumar Mariko, étaient face à la presse, le mercredi 19 septembre 2018, à la Maison de la presse. Objectif : expliquer aux hommes de médias le contenu du livre blanc dans lequel ils ont étalé toutes les violations des lois par BK à travers sa prestation de serment et ont menacé de passer par la désobéissance civile pour préserver les acquis démocratiques.

« Nul n’est au-dessus de la loi, y compris le président la République », a introduit l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, avant de revenir sur toutes les violations des lois par la présidente de la Cour constitutionnelle, les autres membres de cette Cour, la Cour suprême et par IBK lui-même qui a parjuré en prêtant serment en violation des lois.

Pour le président des APM, il n’y a pas lieu de reculer. Il persiste et signe que la prestation de serment par IBK viole les lois et ils ne le reconnaîtront pas comme président de la République. Bathily revient sur la thèse qu’il a toujours défendue depuis le début de ce combat juridique de protestations de la réélection d’IBK. Pour lui, la présidente de la Cour constitutionnelle, Manassa Danioko, a violé l’article 8 de la Loi n°97-010 du 11 Février 1997 portant règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle, ainsi que la procédure suivie devant elle, parce qu’elle a donné un avis écrit au ministre Mohamed Ag Erlaf, ce que la loi interdit.

Pis, aux dires du ministre Mohamed Ali Bathily, en donnant son avis, elle a fait une mauvaise interprétation sur la délivrance des procurations. « La Cour devait dès lors constater la démission de Manassa parce qu’elle ne devait pas émettre un avis », insiste-t-il. Et de poursuivre que les autres membres de la Cour constitutionnelle ont, eux aussi, violé l’article 10 de la même loi en ne constatant pas la démission d’office de Manassa Danioko. C’est pourquoi, selon le conférencier, le collectif des candidats à la présidentielle, dont il est membre, a porté plainte à la Cour suprême contre les membres de la Cour constitutionnelle pour « forfaiture ».

Sans détour, il affirme que ni Manassa ni les autres membres de la Cour constitutionnelle ne pouvaient proclamer les résultats et la Cour suprême devait, depuis la réception de leur plainte pour forfaiture contre les membres de la Cour constitutionnelle, prendre des mesures conservatoires. « La Cour Suprême, au nom de la primauté de la loi, avait la charge, sur la base de la plainte à elle adressée, de prendre des mesures conservatoires, notamment afin d’empêcher la prestation de serment qui n’est, de toute évidence, que la conséquence des proclamations de résultats faites en violation des lois et constituant, pour cette raison, des infractions. », dit-il.

IBK parjure

Selon les conférenciers, après avoir juré en 2013 de respecter et faire respecter la loi, IBK a commis un parjure en acceptant de prêter serment sur la base des résultats proclamés par une Cour constitutionnelles dont les membres sont en infraction et dont la présidente est considérée comme ayant démissionné.

Les candidats menacent de passer par la désobéissance civile pour préserver les acquis démocratiques

Dans son explication, l’avocat Mohamed Ali Bathily explique l’article 121 de la Constitution, selon lequel : « Lorsque la forme républicaine de l’Etat est remise en cause, notamment par le fait des tribunaux de refuser l’application des lois qui gouvernent le processus électoral et par l’acceptation du président de la République de tirer profit de cette inapplication pour se maintenir au pouvoir, Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’Etat », laisse entendre Mohamed Ali Bathily.

Avant de terminer, il a tenu à préciser que la prestation de serment viole les lois et qu’ils vont passer à la désobéissance civile pour préserver les acquis démocratiques.

Quant à Oumar Mariko, il a appelé tous les Maliens à se dresser contre l’atteinte à la démocratie malienne.

Avant de clore, les candidats ont annoncé la tenue d’un géant meeting le samedi 22 septembre.

Le collectif candidats menace passer désobéissance civile préserver acquis démocratiques

Boureima Guindo

Source: Le Pays

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