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Le président du SADI, Oumar Mariko, déballe tout : « La seule alternative crédible pour une sortie de crise aujourd’hui est d’imposer une transition politique » ; « J’ai dit aux familles fondatrices d’aller voir IBK. Il sait ce qu’il en est de la disparition du journaliste Birama Touré… »

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Connu pour sa propension à dire haut ce que les autres murmurent tout bas, l’élu de Kolondiéba, Oumar Mariko, puisque c’est de lui qu’il s’agit, pense que la seule alternative crédible pour une sortie de crise aujourd’hui au Mali est d’imposer une transition politique. S’agissant de la disparition mystérieuse du journaliste Birama Touré depuis 2 ans, il pense que l’actuel président de la République en sait beaucoup sur cette affaire. 

Invité sur la radio Peace FM, ce dimanche 23 septembre 2018, le fondateur du mouvement estudiantin au Mali, Oumar Mariko, n’y est pas allé par le dos de la cuillère pour fustiger la gouvernance chaotique du régime IBK. Selon lui, le régime IBK a démontré son incapacité à sortir notre pays du gouffre. A l’en croire, la seule alternative crédible pour sauver le Mali est d’imposer une transition politique.

Connu pour son franc parler, le député élu de Kolondiéba a en outre abordé plusieurs sujets que sont, entre autres : la célébration du 22 septembre, le coup d’Etat de mars 2012, la mauvaise organisation de l’élection présidentielle, la disparition du journaliste Birama Touré…

En ce qui concerne le défilé de la fête du 58ème anniversaire de l’indépendance du Mali, l’Honorable Oumar Mariko d’indiquer : « J’ai échangé avec un officier sur les avions qui ont défilé hier pour le 22 Septembre. Ce sont des avions qui ne combattent pas ». Avant de s’interroger : « Alors à quoi a servi ce défilé ? ». Et l’Honorable de poursuivre : « Vu le contexte du pays, on pouvait se passer de ce défilé.  IBK aime le Mali, mais il n’aime pas les Maliens. Il doit travailler avec tout le monde et non travailler pour ses seuls intérêts ».

Se prononçant sur la présence des militaires mauritaniens à Kidal pour prêter main forte aux combattants de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA), le président du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’indépendance (Sadi) indique que : « des militaires ne peuvent pas venir de la Mauritanie par le fait de la rébellion. S’ils sont à Kidal, c’est grâce au pouvoir en place. »

S’agissant de la disparition de notre confrère, Birama Touré, de plus de 2 ans, le président du Sadi a été on ne peut plus clair : « S’agissant de Birama Touré, j’ai dit aux familles fondatrices d’aller voir le président de la République. Il sait ce qu’il en est. »

En ce qui concerne la présidentielle, le candidat du parti Sadi pense qu’il n’y a pas eu d’élection. « La présidentielle 2018 a été une mascarade électorale. Les Soumaila qui contestent les résultats sont dans leur droit. La différence entre eux et nous, c’est que pour eux ils ont gagné, mais pour nous, il n’y a pas eu d’élections. De ce fait, nous réclamons nos 25 millions de FCFA », indique le président Mariko.

Rappelant les évènements de mars 2012, le farouche opposant du régime ATT a révélé : « Avec Amadou Haya Sanogo, nous avons préparé le coup d’État de 2012 ensemble. Le 30 Avril 2012, des militaires avaient voulu me liquider. C’est grâce à Tidiani Tangara qui m’avait informé que j’ai pu me tenir en sécurité ».

En tout cas, force est de constater qu’avec près de 66% de taux d’abstention au second tour de la présidentielle du 12 Août dernier, les électeurs maliens ont clairement exprimé leur désir d’aller vers une transition. Le reste n’est juste qu’une question de temps et de stratégie.

 

Tientigui

Source: Le Démocrate

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