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La justice abandonne les poursuites pour corruption contre l’homme d’affaire corse, Michel TOMI

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L’homme d’affaires corse Michel Tomi, dans le viseur de la justice pour ses activités suspectes en Afrique, a accepté une procédure de plaider-coupable au terme de l’enquête qui a mis fin aux poursuites les plus graves pour corruption, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier.

Le 28 septembre, le juge d’instruction Serge Tournaire a ordonné son renvoi devant le procureur de la République en vue de la mise en œuvre d’une “comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité” (CRPC), le plaider-coupable à la Française, notamment pour complicité et recel d’abus de biens sociaux, selon cette source qui confirmait une information de L’OBS. Dans cette procédure, le magistrat du parquet proposera une peine, qui si elle est acceptée par Michel Tomi, devra ensuite être homologuée par un juge lors d’une audience publique.

Figure de l’industrie du jeu sur le continent africain, Michel Tomi avait été mis en examen en juin 2014 pour corruption d’agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de bien social, complicité d’obtention indue d’un document administratif et travail dissimulé. Après cinq ans d’enquête, le juge a finalement abandonné les poursuites pour corruption, synonymes de lourdes peines lourdes, et retenu les délits de moindre gravité, notamment ceux de complicité et recel d’abus de biens sociaux, travail dissimulé, complicité de faux et d’usage de faux et complicité d’abus de confiance. Ouverte en juillet 2013, l’information judiciaire s’est intéressée à ses puissants relais et à ses liens avec des hommes au pouvoir dans plusieurs pays d’Afrique. Parmi eux, le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, dont les enquêteurs pensaient qu’il avait reçu des cadeaux de l’homme d’affaires corse.

Michel Tomi était suspecté d’avoir joué un rôle pour que des sociétés de proches obtiennent des marchés, notamment l’entreprise française Marck (uniformes militaires) avec le Mali et le Cameroun, la société de sécurité Gallice au Mali, et des entreprises chinoises au Mali, Tchad, Sénégal, Gabon et en République démocratique du Congo, selon une source proche de l’enquête. Parmi les six autres protagonistes qui étaient mis en examen, le patron de la société Gallice Security, Frédéric Gallois, un ancien patron du GIGN, est le seul à avoir bénéficié d’un non-lieu.

Le dirigeant de Marck, Philippe Belin, qui a refusé la CRPC, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel. Quatre autres ont accepté un plaider-coupable.

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Source: La Provence / AFP

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