Après l’euphorie du 27e Sommet Afrique-France, place aux lots de désolation qui risquent de gâcher cette belle réussite. Quelle honte ! En effet, le monde entier a apprécié la bonne organisation du sommet de Bamako. Seulement voilà : après cette prouesse, au lieu de récompenser les hommes et les femmes qui ont réussi à relever ce grand défi, ils sont payés en monnaie de singe.
Pour l’instant, ce sont les chauffeurs et les gardes rapprochés qui ont exprimé leur ras-le-bol. Nul doute que d’autres vont se manifester dans les semaines à venir. Hier, mercredi, sur la place du Cinquantenaire, les 500 chauffeurs qui avaient été formés pour conduire les délégations étrangères étaient regroupés pour revendiquer leur argent que le CNOSAF leur avait promis. Ils étaient remontés contre le CNOSAF qui n’a pas encore daigné les mettre dans leur droit en rémunérant les louables efforts qu’ils ont déployés pour la réussite de la rencontre. Selon un des chauffeurs que nous avons rencontré sur le lieu du meeting, avant leur entrée en internat pour suivre la formation, le ministère de l’équipement leur payé 50 000 F CFA chacun pour le temps de la formation. «Le blanc qui nous encadrait nous avait rassurés en disant que nous allons être payés après le sommet. Quand nous sommes partis au CNOSAF, le secrétaire général nous a dit que nous n’avons pas d’argent avec eux. C’est ce que nous n’avons pas compris. C’est pourquoi, nous nous sommes mobilisés pour revendiquer nos droits. On ne peut nous faire travailler et ne pas nous payer», a affirmé Tiory Traoré, un des chauffeurs visiblement très sidéré par le fait d’être roulé dans la farine les responsables de l’organisation du sommet de Bamako. Pourtant, tous les participants à cette rencontre, y compris les chefs d’Etat, ont salué la parfaite organisation du sommet de Bamako. Est-ce la manière de récompenser les hommes et les femmes qui sont à la base de cette réussite ? Que nenni ! D’autant plus que le président du CNOSAF, Abdallah Coulibaly, a vu ses efforts récompensés par le Président IBK qui l’a honoré du titre de Commandeur de l’ordre national. C’est la récompense suprême qu’un pays puisse offrir à un de ses citoyens. Le président Abdallah Coulibaly devait tout faire pour ne pas entacher la belle image reçu par le pays au sortir de cette rencontre en mettant les gens dans leur droit. Mais ce n’est pas étonnant, c’est l’illustration parfaite du flou qui a entouré l’organisation de ce 27e Sommet Afrique-France.
Source: La Lettre Du Peuple