Rappelons que le Collectif des épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaires dite des Bérets rouges avait adressé une lettre d’audience à Tiénan Coulibaly alors ministre de la Défense et des Anciens combattants afin de trouver une solution définitive dans cette affaire qui n’a que trop duré.
Ainsi, une rencontre s’est tenue le 8 novembre 2017 entre le ministre Coulibaly et des responsables dudit Collectif représenté par sa présidente Dembélé Madina Sissoko, ses deux porte-paroles Dembélé Fatoumata Dao et Tangara Hawa Camara, ainsi que par un de ses membres, Konaré Lafia Diarra.
A l’entame de ladite rencontre, les responsables du collectif avaient sollicité l’implication du ministre Tienan en sa qualité de chef du département de la Défense et des Anciens combattants, une entité qui a en charge la gestion des deux protagonistes dans l’affaire dite des Bérets rouges disparus à savoir les Bérets verts et les Bérets rouges. Car, les visiteuses du jour ont exprimé leur inquiétude par rapport au sort réservé au dossier qui, selon elles, semble prendre une tournure plus politique que judiciaire.
En réponse à cette sollicitation, le ministre Coulibaly a orienté les responsables du collectif vers son collègue de la Justice, Garde des Sceaux. “Si je dois indexer un lieu propice pour votre requête, c’est chez le ministre de la Justice”, a-t-il répondu.
Au sortir de la rencontre, le collectif estimant que le pouvoir judiciaire n’étant plus crédible et indépendant dans la gestion de cette affaire, s’est rendu chez le Premier ministre d’alors, Abdoulaye Idrissa Maïga, qui a promis de s’impliquer dans le dossier. Dans l’attente d’une lueur d’espoir, le collectif a été surpris de la démission du chef du gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga, alors qu’auparavant les épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans cette affaire lui avaient remis une déclaration à l’issue de leur marche pacifique organisée le 15 décembre 2017.
Le temps étant le meilleur juge, le ministre Tienan Coulibaly, celui-là même qui avait conseillé les responsables du collectif à se rendre chez son collègue de la Justice, vient d’être rattrapé par ses propres propos. Car, à travers sa nomination à la tête du département dans le 1er gouvernement du second quinquennat du président IBK, tous les regards sont désormais tournés vers le tout-nouveau ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tienan Coulibaly, pour la suite à donner à cette affaire ultrasensible. En effet, en homme d’Etat et de parole, il semble être dans l’obligation de clôturer définitivement ce dossier en ordonnant la mise en liberté provisoire du Général Amadou Aya Sanogo et ses coaccusés dans l’affaire des Bérets rouges disparus. Ce, conformément aux articles 135 et 151 du Code de procédures pénales (CPP).
Selon certaines indiscrétions, le Collectif s’est réjoui de sa nomination à la tête du département de la Justice et serait en train de suivre de très près toutes ses actions.
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Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali