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Application de l’accord de paix au centre du pays : Un effort de compréhension et d’échange s’impose aux décideurs

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Des tractations sont en cours ayant pour objectifs d’intégrer les forces de défenses et de sécurités pour les uns et bénéficier des subsides destinés au financement de projets de développement pour les autres dans les zones hors contrôle de l’Etat du Mali. Une équation autrement plus compliquée en ce qui concerne le Centre où des énergumènes sans foi ni loi, étrangers et autochtones, réfractaires à toute forme d’organisation non soumise à leur dictat y sont installés. Le républicain a rencontré un ressortissant de la zone qui a bien voulu rester dans l’anonymat. Il nous a livré ses sentiments et nous a avancées es arguments selon sa compréhension de la situation d’une zone compliquée, à plusieurs équations inconnues. Selon BT, c’est comme nous avons en face des damnés de la République qui fractionnent de fait notre Mali en un Sud résigné et un Nord en perpétuel rébellion.

Pour lui, à l’image du fleuve Niger et son défluent le Diaka, ce qu’on a pris l’habitude d’appelé le Nord et le Sud de notre pays vont surement se rencontrés pour un cheminement commun. Concernant le Centre, là le rejet de l’autorité de l’l’Etat n’a pas attendu la horde des djihadistes pour se manifester à travers son hostilité à l’école tel que l’ont conçu les colons puis les premiers responsables du pays et d’ailleurs toutes autres structures formelles. Pour lui, bien que les agglomérations urbaines ont évoluées  la grande masse rurale a cependant gardé intact ces idéaux inspirés de la Dina de Sékou Amadou.

Dans notre quête d’information sur la marche à suivre pour que le Mali, à l’image cette fois-ci du lac Débo puisse rassembler les frères égarés mais aussi créé une ouverture vers l’extérieur, notre interlocuteur, Mr  BT, acteur imbu des us et coutumes de ces contrées, nous a fait savoir que des jeunes embarqués dans cette idéologie n’ont pas eu à faire un choix. Selon lui, des leaders en mal d’inspiration avaient fait le travail. La xénophobie et le rejet de tout ce qui est autre ont préparé le terrain et des discours passéistes étaient entendus çà et là. Aussi, il nous a indiqué que l’irrégularité des pluies et des crues, le rétrécissement des bourgoutières, l’appauvrissement des sols conjugués à l’enchérissement du prix des engrais et des herbicides, le départ de la partie audacieuse de la jeunesse pour d’autres horizons ont fini d’installer le fatalisme  dans une société en manque de ressort.

Il nous  a fait savoir que pour l’essentiel, ces djihadistes qui rodent et qui sont entrain d’imposer leur dictât maîtrisent à la fois la langue et le terrain. Pour lui, si Cela ne présage pas de leur appartenance ethnique, laisse tout de même à penser qu’ils ont dû fréquenter certaines des nombreuses écoles coraniques de ces contrées.

Il nous a cité le cas d’une coutume locale fortement combattu par les djihadistes à la lisière du Kounary au contrebas de la falaise du pays dogon. Pour lui, les auteurs de ces virées nocturnes ne sont certainement pas des amateurs  du « coundou » (boisson extraite du bourgou).

Alors, il dira que l’équation de réinsertion sera d’autant plus compliquée car ces jeunes sont hostiles à tout ce qui est formel (ni leur éducation, ni l’idéologie qui les motive ne sont compatibles aux propositions d’en face). BT dira qu’un effort de compréhension et d’échange s’impose aux décideurs d’autant plus les équipes des différentes commissions ont été composées pour le problème du Nord. Cette approche a été peaufinée et appliquée plus d’une fois certes mais, notre interlocuteur est formel : le delta n’est pas le désert tout comme il n’y a pas de lac dans le Senoo Mango. A son avis, une nouvelle voie est à explorer sinon à inventer. Il ne faudra surtout pas enrôler d’autres communautés à la faveur de faux documents en lieu et place de ces damnés de la République.

L’école nouvelle qu’il appelle de ses vœux serait un  premier pas vers le colmatage de la fissure béante ouverte de Diabaly à Somadougou selon mon interlocuteur.

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Fakara Fainké

Source: Le Républicain 

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