Pour une gestion de proximité de la lutte contre le VIH/Sida, des unités de soins, d’accompagnement et de conseils sont opérationnelles. Au total, 425 cas dépistés séropositifs sont gérés au sein de l’Unité de la Commune I.
La tradition a été respectée dans le cadre du mois de la lutte contre le VIH-Sida. Le thème retenu pour l’édition 2018 : “Connaitre son statut sérologique du VIH, un droit et un devoir”.
Chaque année, au Mali, le mois de décembre est célébré comme celui de la lutte contre le VIH/Sida.
Depuis 1985, date du 1er cas de Sida signalé dans le monde, notre pays mène un combat contre la pandémie. A ce jour, le taux de prévalence national est de 1,1 %, selon l’Enquête démographique et de santé au Mali (EDSM), menée en 2013.
Dans le cadre de la lutte contre ce fléau, notre passage à l’Unité de soins d’accompagnement et de conseil du Centre de santé de référence de la Commune I du district de Bamako, nous a permis de savoir qu’il a enregistré 425 cas dépistés déclarés positifs du mois janvier 2018 à nos jours.
Selon Dr. Amidou Traoré, chargé de la dispensation des antirétroviraux de la Commune I, ce chiffre est compris entre un intervalle d’âge de 1 à 45 ans et plus. Reparti comme suit : 122 hommes, 272 femmes, 13 garçons, 18 filles dont 31 enfants.
A l’heure actuelle, affirme Dr. Traoré, malgré les efforts consentis par l’Etat, son unité reçoit des cas de nouveau-nés déclarés séropositifs, faute de consultations prénatales. Selon lui, la plupart de ces cas ont été détectés grâce à un dépistage prescrit par d’autres structures vu leur état de santé qui se dégradait de jour en jour.
Des efforts soutenus
Aux dires de Dr. Traoré, la prise en charge globale des cas est assurée psychologiquement et médicalement par une équipe expérimentée de l’USAC parmi laquelle des conseillers psycho-sociaux, des pharmaciens et des médecins prescripteurs.
“Tous les patients déclarés séropositifs sont soumis aux traitements des ARV qui est disponible et accessible à tous les malades du VIH/Sida. Mais nous rencontrons des difficultés notamment la perte de vue de certains malades. Lorsqu’ils sont rétablis cliniquement, ils abandonnent le traitement. Ils reviennent dans un état critique nécessitant la réinstauration du traitement qui coûte très cher”, déplore-t-il, soulignant que l’USAC/Commune I reçoit des patients venant de beaucoup de centres de santé. Et de préciser qu’à travers des sensibilisations, le taux des personnes atteintes a visiblement diminué cette année.
Cependant, le chargé de dispensation des ARV regrette beaucoup le retrait du Fonds mondial dans la prise en charge des ressources humaines qui officiaient sur les sites de soins d’accompagnement. Il souhaite que l’Etat puisse prendre le relais pour assurer la rémunération du personnel. Il lance invite les jeunes à se faire dépister pour connaître chacun son statut sérologique et se protéger. “Il n’y a pas que le VIH/Sida mais d’autres maladies sexuellement transmissibles comme l’hépatite B et C dont le traitement coûte cher”, rappelle-t-il.
Le médecin chef du Centre de santé de référence de la Commune I, Dr. Seydou Coulibaly, reconnaît que beaucoup d’efforts ont été déployés par les autorités dans la lutte contre le VIH/Sida, ajoutant que des résultats tangibles ont été atteints.
Awa Sogodogo
Source: L’Indicateur du Renouveau