« Réveillez-vous, monsieur le président !». Plus qu’un simple slogan, cette formule sonne comme un véritable cri de détresse des Maliens à l’adresse du président Ibrahim Boubacar Keïta afin qu’il ouvre les yeux réellement sur le drame qui s’abat sur le Mali et les dangers qui menacent le pays.
Aujourd’hui, au pays, tout va sens dessus-dessous. Tout le monde semble conscient des menaces. Le président IBK, à une vingtaine de mois de la fin de son mandat, en septembre 2018, doit (enfin) se réveiller pour sauver ce qui peut encore l’être. La patrie est en danger !
La plus grosse épine au pied de la nation reste le problème du nord avec son lot de morts. Rien que la semaine dernière, l’on a dénombré plus de 100 morts, respectivement à Gao, Dogofri et Boni.
IBK doit ouvrir les yeux face à cette situation, exacerbée par l’insécurité grandissante qui gagne le centre et le sud du pays avec son cortège d’attaques et d’assassinats.
Pour endiguer cette menace et mettre le Mali à l’abri d’un effondrement, il urge, pour le chef de l’Etat, de voir la réalité en face et surtout de prendre des mesures urgentes.
En effet, le Mali a aujourd’hui besoin de l’adoption d’un véritable plan de sauvetage afin d’éviter le pire. Dans ce sens, IBK doit sortir de sa bulle et regarder la réalité en face. La triste réalité d’un bateau Mali en perdition.
Au-delà des discours, le chef de l’Etat doit engager le Mali et les Maliens sur le chemin de la réconciliation. Une vraie réconciliation qui place le Mali au-dessus des égos personnels et autres querelles d’intérêts.
Le plan de sauvetage du Mali suppose également l’implication des Maliens de tous les bords, dans la gestion des affaires publiques. La patrie en danger, à l’heure actuelle, a besoin de l’expertise et de l’expérience de tous ces cadres civiles et militaires, qui ont commis comme seul péché de n’appartenir ni à un parti politique, ni à un clan, encore moins à la famille (présidentielle).
En somme, pour sauver le Mali, IBK doit se mettre débout et, surtout, au service du pays.
CH Sylla
Source: L’Aube