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Les cheminots en grève de la faim depuis le 18 décembre : Le Gouvernement est seul coupable….L’Etat doit s’assumer !

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« Mourir pour la survie de nos familles, est une mort digne pour un cheminot », tel est leur cri de désespoir. Frustrés, acculés et abandonnés, après 9 mois sans salaires, les 496 cheminots maliens de l’axe Ferroviaire Dakar-Bamako, regroupés au sein du syndicat des travailleurs du Rail(SyTrail) affilié à l’UNTM, ont entamé depuis le 18 décembre dernier une grève de la faim. Pourtant, aux dires du secrétaire général du SyTrail, Mahamane Thienta, inspecteur de Matériels de son état, les collègues sénégalais régies par la même convention du 7 décembre 2015 qui a institué « l’organe provisoire de gestion de la phase transitoire » perçoivent régulièrement leurs salaires.

Il a affirmé que les multiples démarches entreprises  auprès du Président de l’Assemblée nationale, du Médiateur de la République, des Familles fondatrices de Bamako, du Chérif Ousmane Madani Haïdara, du Cardinal Jean Zerbo, sont restées sans suite. Il a soutenu que le ministre des Transports a tout simplement promis de verser un moins de salaire dans les comptes des cheminots. C’est pourquoi, Mahamane a déclaré que les cheminots maliens ont déclenché cette action pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale sur ce qu’ils ont qualifié d’ « injustice ».  Mr Thienta a soutenu que : « nous ne savons pas comment faire. Les familles souffrent ;  les enfants sont chassés de l’école ;  des chefs de familles ont déjà reçu par voie d’huissiers des  lettres d’expulsion pour non-paiement des frais de logements ».

Le rappel des faits !

Le 7 décembre 2015, les autorités maliennes et sénégalaises notifiaient au PDG  de ADVENS, non-moins concessionnaire TRANSRAIL SA  « la résiliation  de la convention de concession de l’exploitation de l’activité ferroviaire sur le chemin fer Dakar-Bamako signée le 23 septembre 2013 à Bamako ».

Dans cette notification, il était  clairement mentionné que : « les conséquences découlant  de la résiliation  de la convention  de la concession  seront convenues et gérées d’accord parties  pour prendre en compte  l’intérêt  des travailleurs de Tansrail ». 

Dans un autre communiqué du 7décembre 2015, co-signé par les ministres  chargés des Finances  et du Transport Ferroviaire du Mali et du Sénégal, il était écrit : « les Etats du Mali et du Sénégal  informent  que toutes les dispositions  nécessaires sont prises pour assurer  la continuité  des activités  sur la ligne ferroviaire  Dakar-Bamako.

De même,  les mesures  adéquates ont été prises pour préserver  les emplois  des travailleurs et payer régulièrement  les salaires pendant toute la phase transitoire». Au regard de ces dispositions,  le segal de SyTrail/UNTM a souligné que l’Etat doit s’assumer et respecter les engagements pris. Il a laissé entendre que : « les travailleurs n’étaient pas là au moment de cette convention ».

Apportant la preuve de la bonne volonté de la partie sénégalaise à l’endroit des cheminots sénégalais, Thienta a révélé que dans une correspondance confidentielle N°00546 du 14 août 2018, le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan chargé du Budget, autorise le Ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et du Désenclavement, à titre exceptionnel à assurer le paiement  des salaires des cinq mois prochains (août-décembre),à partir des fonds  disponibles dans le compte de dépôt de l’Agence Nationale des Chemins de Fer (ANCF)logé au Trésor. Cette situation qui perdure interpelle le Chef du Gouvernement  et le président de la République à prendre des mesures d’urgences pour sauver ces soulager ces familles meurtries.

Jean Goïta

Source: La lettre du Mali

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