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Entre gérer l’insécurité et grognes sociales : C’est le choix cornélien qui s’offre à nos Gouvernants

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Il n’est un secret pour personne que le Mali fait désormais face à deux défis majeurs. Le premier est lié au phénomène d’insécurité et, le second, la série de grognes sociales sur fond grèves et revendications catégorielles érigées en mode d’expression populaire et démocratique dans tous les services de l’Administration de notre pays. «Face à ces situations jugées préoccupantes, quelle option s’offre au Gouvernement d’IBK 2», s’est interrogé objectivement un citoyen ayant requis l’anonymat qui avoue d’être dépassé par les évènements  qui épousent des proportions de plus en plus inquiétantes. Ce, malgré les efforts en cours et les assurances données par l’Exécutif.

«A chaque jour suffit sa peine», a-t-on coutume d’entendre chez nous. 

En effet, le Mali vit cet état de fait depuis 2012, date de l’éclatement de la crise sécuritaire au Nord du pays. Depuis lors, les autorités nationales s’y attèlent bon an mal an sans, toutefois, parvenir à venir à bout de la crise. La situation s’empire aujourd’hui avec son extension au Centre du pays où il ne passe plus de jour sans qu’on ne nous fasse des cas d’attaques terroristes, d’assassinats ou d’enlèvements. Et, le plus préoccupant aura été qu’au moment où le Gouvernement s’affaire à résoudre cette crise sécuritaire, c’est le front social qui se met brusquement en ébullition volcanique. Le style de revendications d’ordre salarial et d’exigence d’amélioration de conditions de vie et de travail refait surface en termes de demande sociale au titre des années 2018 et 2019. Le top départ a été donné par les enseignants qui ont pris en otage les résultats des compositions des élèves des écoles secondaires de la première période 2018. Les autres travailleurs de la Fonction publique les ont emboité le pas avec la grève de 72 heures déclenchée par la Centrale syndicale UNTM.

Ainsi, du 9 au 11 janvier derniers, les activités économiques ont connu une paralysie presque totale dans le District de Bamako et les grandes agglomérations de l’intérieur du pays. Cela avec l’arrêt de circuler des transports en commun, la fermeture de la plupart des établissements bancaires, des écoles, etc. Ces trois jours de grève ont joué sur le quotidien des citoyens lambda dont certains sont restés bloqués dans leurs domiciles par manque de moyens de transport.

Du côté des opérateurs économiques et entreprises privées, les activités ont également pris un sérieux coup. Les manques à gagner au plan socio-économique causés par cette grève sont graves de conséquences si l’on tient compte des estimations des Spécialistes.

Entre la situation sécuritaire jugée préoccupante et les grognes sociales à répétition,  laquelle doit être prioritaire pour le Gouvernement ?   A l’état actuel des choses, c’est un véritable choix cornélien qu’a le Gouvernement en matière de recherche de solutions et de mesures  qui s’imposent. Là-dessus, les interrogations ne manquent pas.

Les citoyens lambda préoccupés par l’évolution des choses se posent anxieusement des questions. «Des questions qui méritent d’être posées», selon ceux qui expriment leurs préoccupations face à l’évolution des choses tant sur le plan sécuritaire à l’intérieur du pays qu’au front social à l’échelle nationale.

Les commentaires qui vont bon train diffèrent selon que l’on soit Fonctionnaire ou personne vivant dans une zone d’insécurité.

Pour les Syndicalistes, la préoccupation de l’heure est aux revendications salariales, à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. C’est ce que pensent les Responsables des sections syndicales sous la direction de la puissante Centrale syndicale de notre pays en l’occurrence l’UNTM.

Cependant, la préoccupation est toute autre du côté des populations installées dans les zones en conflit. Pour ces concitoyens, l’Etat ne doit s’atteler qu’une seule chose, à savoir résoudre la crise sécuritaire qui fait rage dans leurs zones ou localités.

En somme, il revient à l’Etat malien de se montrer très habile dans son rôle de gérer cette double crise devenue à la fois prioritaire. Cela en vue d’éviter des dissensions au détriment du processus de pacification du pays en cours et du respect des Droits fondamentaux des citoyens. Nous y reviendrons dans prochaines éditions ! 

Ambaba de Dissongo

Source: L’Observatoire

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