Depuis quelques jours les consommateurs du pain au Mali n’en revenaient pas sur la décision de la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali (FSBPM) d’augmenter le prix de la baguette du pain, qui devrait passer à 300 CFA les 300 grammes et 150 les 150 grammes.
Cette décision fait de remous dans la capitale malienne où des voix s’élèvent déjà pour décrier cette mesure en gestation annoncée par le Secrétaire Général de cette fédération, Ahmed Dembélé, dans ce contexte de crise.
Ce mercredi 16 janvier 2019, le ministre du Commerce et de la concurrence a présidé une réunion du cadre de concertation sur la filière pain, lequel cadre a décidé de faire un état des lieux de la filière. Pour ce faire, une commission technique comprenant la Direction Générale du Commerce de la concurrence et de la consommation, les représentants des boulangers, des détaillants, des consommateurs, des industriels et des distributeurs a été mise en place.
Selon les services du département en charge du secteur, cette commission doit faire l’état des lieux en question au plus tard le 15 février 2019. Et pour l’instant ‘’l’augmentation du prix de pain n’est pas l’ordre du jour’’.
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La rencontre gouvernement-UNTM saluée par Katilé
Après l’échec des premières négociations enclenchées entre le Gouvernement et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali et la grève de 72 heures qui s’en est suivie, le Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA et plusieurs membres de son gouvernement ont rencontré mercredi 16 janvier 2019, une délégation de l’UNTM conduite par son Secrétaire général Yacouba Katilé. Il s’agit de trouver un dénouement heureux à cette crise et surtout maintenir le dialogue social. Les différents points clés du cahier de doléances ont été.
Au cours des discussions, le Chef du Gouvernement a réaffirmé la volonté de l’Etat de construire le pays avec tous ses partenaires sociaux et réserver un traitement équitable pour tous.
Au sujet des travailleurs compressés, Soumeylou Boubèye Maïga a pris un arrêté pour nommer deux experts dontla mission est de faire le point afin que les négociations se fassent sur la base d’informations précises et unique à toutes les parties.
Quant à l’âge de la retraite, les deux parties sont d’accords pour son harmonisation pour toutes les catégories dans tous les secteurs.
Pour ce qui est des salaires, le gouvernement a souhaité que le traitement se fasse de manière prévisible et régulière.
Le Secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, a dénoncé le manque de suivi des accords entre syndicat et gouvernement, avant de reconnaitre les efforts récents du Premier ministre.
Les deux parties semblent désormais sur la même longueur d’ondes dans la mesure où il n’ya ni de doléance qui fasse l’objet de réelle opposition ni de nouvelle demande introduite, tel que souligné par le premier responsable de l’UNTM.
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REVISION CONSTITUTIONNELLE
Les membres du comité d’experts nommés
Comme indiqué par les autorités maliennes, les membres du comité d’experts chargés de la révision constitutionnelle de 1992 sont nommés le 14 janvier dernier.
C’est le décret N° 0016 PM-RM du 14 janvier 2019, signé du Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maïga, portant nomination au comité d’experts pour la réforme constitutionnelle, au regard des dispositions légales au Mali, qui consacre ces nominations.
Ledit comité est présidé par Monsieur Makan Moussa SISSOKO, Professeur de l’Enseignement supérieur. Comme Experts membres messieurs Eloi Diarra et Abdoulaye Coulibaly tous deux Professeur Agrégé de Droit Public, monsieur Abraham Bengaly, Mohamed Traoré, et Bakary Camara, tous Professeurs de l’Enseignement supérieur ; Maître Sidi Mohamed Diawara, Avocat; monsieur Seni TOURE, Administrateur civil, monsieur Fousseini DOUMBIA, Maître-Assistant. S’y ajoutent Mme Diallo KaîtaKayentao, Magistrat à la retraite, Mme Coumba Cheick Salah Dolo, Chargée d’Enseignement et de Recherche en Droit public, et monsieur Ibrahim Samba Touré, Administrateur civil.
Lors de la présentation des vœux de nouvel an du Gouvernement au Chef de l’Etat, Soumeylou Boubèye Maïga était revenu longuement sur la question, quand il a déclaré : « Transformer le Mali découle de deux constats irréfutables. Le premier est qu’il nous est absolument indispensable de porter remède dès maintenant et de manière durable aux carences institutionnelles et de gouvernance qui ont favorisé la crise politico-sécuritaire de 2012. Le second constat est que nous devons prévenir l’apparition de nouvelles fragilités socio-économiques, fragilités qui remettraient en cause les résultats déjà̀ obtenus. Pour atteindre ces deux objectifs, il nous faut engager dès maintenant les importants chantiers qui maintiendront le Mali en tant que nation debout. Pour empêcher que ne se renouvellent les épreuves traversées, nous devons trouver en nous la lucidité́ et le courage d’établir des diagnostics sans complaisance, d’aller vers des reformes décisives et d’innover dans l’élaboration de solutions.
Parmi les reformes à faire aboutir, figure tout d’abord la révision constitutionnelle autour de laquelle il nous revient de bâtir un vrai consensus populaire. Le Gouvernement a aussi inscrit dans ses priorités la poursuite de la réorganisation territoriale, réorganisation qui prendra mieux en compte la diversité́ de notre pays. Car c’est de cette diversité́ qu’est né le vivre ensemble qui constitue la force et la fierté́ de la nation malienne ».
Il s’agit en effet de ‘’revivifier ce qui constitue notre spécificité́ et surtout lui donner la possibilité́ de s’exprimer pleinement afin de ne pas permettre qu’elle soit pervertie en handicap’’.
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COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE DU MALI
Le Gouvernement de la République du Mali constate avec consternation et indignation la perpétration d’actes portant atteinte à l’honneur, à la dignité, aux biens et à l’intégrité physique des personnes dans certaines localités du pays.
Ces actes s’expliquent notamment par des velléités esclavagistes au nom d’une certaine culture dont se revendiquent les auteurs.
Face à cette situation, le Gouvernement de la République du Mali tient à rappeler ce qui suit: la personne humaine est sacrée et inviolable aux termes de l’article premier de la Constitution du 25 février 1992 ;
Le Mali a souscrit aux différents instruments juridiques internationaux, régionaux et sous régionaux visant à prévenir et à réprimer toutes pratiques attentatoires aux biens, à l’honneur, à la dignité et à la vie de la personne humaine ;
Les lois pénales prévoient et répriment toutes les formes d’atteintes aux biens et aux personnes quels que soient leurs auteurs et les motivations qui sous-tendent leurs actes.
Par conséquent, le Gouvernement de la République du Mali condamne les actes ci-dessus rappelés, ceux-ci étant de nature à détériorer la paix et la cohésion sociales.
Le Gouvernement réaffirme sa détermination à assurer, dans le strict respect de la loi, la protection des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national.
Aussi, entend-t-il réprimer avec la dernière rigueur tout acte portant atteinte aux biens, à l’honneur, à la dignité et à la vie de la personne humaine.
Le Gouvernement de la République du Mali a d’ores et déjà engagé les ministres sectoriels concernés à examiner tous les cas de violations dénoncés et à y donner les suites appropriées.
Rassemblées par Cyril ADOHOUN
Source: L’Observatoire