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François Delattre se prononce sur la situation du centre du Mali lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations-Unies : « La dégradation continue de la situation dans le Centre du pays suscite une inquiétude croissante »

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Mercredi 16 janvier 2019, à l’occasion d’une réunion de l’Assemblée générale des Nations unies à Addis-Abeba, le représentant permanent de la France auprès du conseil de sécurité des Nations-Unis a lancé un message clair aux autorités maliennes ainsi qu’à la communauté internationale pour le retour d’une paix durable au Mali. Il a rappelé également l’urgence qu’il y a pour l’accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.   

Le représentant permanent de la France auprès du conseil de sécurité des Nations Unies, François Delattre, a beaucoup apprécié les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale notamment à travers la mise en œuvre des mesures identifiées dans la résolution 2423. Il s’agit notamment de la mise en place de nouvelles autorités intérimaires, du lancement d’un processus de DDR accéléré pour plus de 1.400 combattants, de la tenue d’un second atelier de haut niveau afin d’avoir une armée reconstituée, d’unités spéciales anti-terroristes et d’une police territoriale, de l’établissement d’un fonds de développement durable pour les régions du Nord du Mali, de la mise en place d’un cadre de concertation hebdomadaire entre les parties maliennes, de la mise en place d’un groupe de travail sur l’implication des femmes dans le processus de paix. « La mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation doit demeurer la priorité des priorités. C’est plus que jamais la boussole qui nous guide », explique le représentant permanent de la France qui a tenu à préciser que le nouveau président disposait de 6 mois pour mettre en œuvre la résolution 2423. Le délai arrive à échéance à partir du 4 mars, a-t-il martelé.

Toutefois, il se dit convaincu, à travers ces progrès réalisés, de la bonne volonté du gouvernement malien dans la mise en œuvre de cet accord voire dans sa démystification. Il souligne néanmoins que de longs chemins restent à faire. Paradoxalement, la date butoir est quasiment au rendez-vous, craint-il avant d’inviter la communauté internationale à déployer les outils dont elle dispose afin d’accompagner et d’accélérer le processus. Cela peut passer par l’application des mesures de sanction prévues par l’accord.

« La dégradation continue de la situation dans le Centre du pays suscite une inquiétude croissante. Les attaques quasi-quotidiennes des groupes terroristes, mais également l’accroissement dangereux des tensions intercommunautaires, font peser une grave menace sur les populations civiles et la stabilité de la région », a-t-il déploré avant de recommander comme une solution à cette crise le redéploiement de l’État dans ces zones. À ce titre, il a tenu à saluer et encourager  les visites récentes du président de la République et du Premier ministre dans lesdites régions.

Le représentant permanent de la France réitère sa demande de collaboration de la communauté internationale auprès de l’État du Mali dans la reconquête du centre. « La France souhaite enfin insister sur le fait que la stabilisation du Mali et de son environnement régional ne peut passer que par une action complémentaire et coordonnée des différentes présences de sécurité sur place, qui partagent toutes le même objectif de soutenir la mise en œuvre de l’accord », a-t-il souligné pour ensuite lancer ce message : « N’oublions pas que les ennemis de la paix ne nous ont, de leur côté, pas attendus pour coopérer entre eux. » La coopération internationale, une condition sine qua non pour la restauration d’une paix durable au Mali.

Fousseni TOGOLA

Source: Le Pays

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