Suite à la rencontre, jeudi dernier, entre une délégation de l’URD et celle du RPM, le président du parti de la poignée de mains, Soumaila Cissé a déclaré « qu’il a rencontré le RPM et non le président IBK ». Cette proclamation du candidat malheureux à l’élection présidentielle de juillet 2018, est une entrave à la description du climat politique. En effet, à trois reprises, (lors de son investiture, de son message de nouvel an et la présentation de vœux à la société civile), IBK a tendu sa main chaleureuse, généreuse à l’opposition. Comme celle-ci ne veut rien voir et entendre, elle continue d’ignorer cette main qu’elle qualifie « d’invisible ».
D’autres composantes de l’opposition parlent de « la main fermée ».
En réalité, Soumaila Cissé veut qu’IBK court derrière lui pour s’asseoir sur la table de négociation. « J’ai rencontré le RPM et non le président IBK » voudrait dire qu’il fait un distinguo entre IBK et sa formation politique. Ainsi, son souhait discret et de voir IBK faire la même chose que son parti, lequel est initiateur de ladite rencontre URD-RPM.
Le leader du parti de la poignée de mains refuse de reconnaitre toujours sa cuisante défaite à la présidentielle dernière, en refusant à IBK le titre de président. Dans toutes ses déclarations, avec précaution, il mentionne « Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA ou IBK ». En effet, Soumi veut qu’IBK s’abaisse pour le supplier à œuvrer pour le Mali au détriment du chaos qu’il avait promis, en cas de défaite dont lui seul a les secrets.
Les multiples appels du président de la République, IBK, à travers sa main tendue, ne sont ni plus ni moins qu’une belle occasion de retrouvailles pour parler du Mali et des intérêts de son peuple. Malheureusement, Soumaila Cissé et ses amis, dans leurs illusions, continuent à jouer au dilatoire. Depuis qu’IBK a tendu sa main, l’opposition n’a manifesté aucune envie de prendre cette main. Au contraire, elle n’a cessé de multiplier les critiques, les sarcasmes et les ironies. Soumi et ses amis excellent dans la politique de l’autruche. IBK doit donc avancer dans la reconstruction du pays avec ceux qui jouent la carte du réalisme politique. Les autres peuvent toujours continuer à se marginaliser. Le réveil pourrait être brutal pour eux. A bon entendeur salut.
El Hadj ChahanaTakiou
Source: 22 Septembre