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Les commerçants s’inquiètent de l’impact des «gilets jaunes» sur l’économie

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Le collectif « La France en colère », lancé par Eric Drouet, une des figures des « gilets jaunes », demande à être reçu par Emmanuel Macron. Dans sa lettre ouverte, le groupe menace d’intensifier les actions. D’un autre côté, affectés par plus de deux mois de manifestations, les commerçants de plusieurs grandes villes de l’Hexagone, Bordeaux, Lyon, Rennes ou encore Nantes, entre autres, ont écrit aux ministères de l’Economie et de l’Intérieur pour les alerter sur l’impact de ce mouvement.

Magasins qui ferment plus tôt le samedi, centre-ville boudé par les clients, scènes de violences à répétition. S’en est trop pour un collectif d’associations de commerçants.

Au-delà du courrier, Charles Compagnon, président du Carré Rennais, souhaite une rencontre avec le ministre de l’Intérieur. « Le jeu de casser des vitrines, d’envahir les villes, de les taguer, de faire peur aux clients et de bloquer les rocades, ça ce n’est plus acceptable. Et cela est du ressort du ministère de l’Intérieur ».

Retour de l’ordre

Plus acceptable non plus pour Olivier Dardé, président de l’association nantaise Plein Centre, réclame le retour de l’ordre. « Nous, ce qu’on veut, c’est : soit vous sanctuarisez les centres-villes de façon à ce qu’on ne puisse pas accéder dans le cœur de la ville de façon à ce qu’il n’y ait pas cette casse, cette dégradation etc. Soit, c’est l’interdiction des manifestations dans le centre-ville, des endroits où il y a du patrimoine et de la culture, on est au bout là ».

Une autre lettre est adressée au ministère de l’Economie. Des mesures d’accompagnement ont été mises en place pour aider les entreprises à traverser la tempête.

« On est vraiment sur des dépôts de bilan »

Mais pour Olivier Dardé, il faut aller plus loin. « Le plan qui a été mis en place qui est suivi par la Direccte [Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi] est à la hauteur d’actions qui n’auraient duré que quelques semaines. Là, aujourd’hui, on est vraiment sur des dépôts de bilan, il faut qu’on aille beaucoup plus loin, qu’il y ait un décalage de charges ou de paiements de TVA. Aujourd’hui, c’est plus grave que ça ».

Le restaurateur, qui a monté une cellule de crise, espère notamment un geste sur les taxes locales.

RFI

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