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Jihadistes détenus en Syrie : les États-Unis incitent les autres pays à les rapatrier

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Les États-Unis ont appelé lundi les autres pays à rapatrier et à juger leurs ressortissants détenus en Syrie par le Forces démocratiques syriennes (FDS). Washington souligne que “la menace terroriste” persiste dans la région.

Les États-Unis ont appelé lundi 4 février les autres pays à rapatrier et à juger sur leur sol leurs jihadistes détenus en Syrie. Cet appel fait suite à l’annonce de Donald Trump, quelques semaines plus tôt, du retrait américain de Syrie, jugeant le groupe État islamique (EI) “affaibli et en débandade”.

“Les États-Unis appellent les autres pays à rapatrier et à juger leurs ressortissants détenus par les Forces démocratiques syriennes (FDS)”, soutenues par la coalition internationale dirigée par Washington, déclare dans un communiqué Robert Palladino, porte-parole du département d’État américain.

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Saluant “les contributions” apportées par les FDS “pour vaincre l’EI”, Robert Palladino a rappelé que les forces arabo-kurdes ont capturé au cours de leur campagne de libération “des centaines de terroristes étrangers venus de douzaines de pays à travers le monde”.

“S’ingéniant à lutter avec discipline face à un ennemi brutal, les FDS ont fait preuve de leur engagement à détenir ces individus de façon sûre et humaine”, ajoute-t-il, louant les “efforts continus des FDS pour renvoyer dans leurs pays d’origine ces terroristes étrangers”.

“L’EI reste une menace”

“Malgré la libération des territoires occupés par l’EI en Irak et en Syrie, l’EI reste une menace terroriste importante et une action collective est impérative afin de répondre à ce problème international de sécurité”, a ajouté le porte-parole du département d’État américain.

Le 20 décembre, la décision surprise du président Donald Trump de retirer les quelque 2 000 soldats américains déployés en Syrie auprès des forces arabo-kurdes qui y combattent l’EI pose la question de ces jihadistes étrangers.

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La France, frappée ces dernières années par des attentats parfois planifiés depuis la Syrie, est particulièrement concernée, avec environ 130 ressortissants français détenus par les Kurdes.

Elle était jusqu’ici opposée à leur retour pour s’épargner un casse-tête politique, sécuritaire, judiciaire et carcéral, préférant les voir jugés et emprisonnés sur place. Mais le départ des Américains ravive les craintes de les voir s’évanouir dans la nature et représenter à nouveau une menace.

Cette question épineuse devrait être discutée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la coalition contre l’EI, mercredi à Washington, où les conséquences du départ américain de Syrie seront au cœur des débats.

Avec AFP


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