Les phases de poules ne sont pas encore achevées que la Coupe d’Afrique des Nations 2017 enregistre de grands bouleversements. Suspens, rebondissements et intrigues des plus étonnantes. On aurait été au cinéma que ces qualifications pour les quarts de finale auraient fait un carton… Prenons le cas de certains favoris. A l’entame de cette 31e édition de la CAN, nombreux sont ceux qui auraient parié que l’Algérie (du ballon d’or africain Riyad Mahrez), la Côte d’Ivoire (championne en titre) mais surtout le Gabon (pays hôte) feraient bonne figure. Les dieux du foot, semble-t-il, avaient d’autres projets pour ces équipes.
Même si de toute leur histoire avec la CAN, les Panthères n’ont jamais atteint les quarts de finale, c’est la première fois en 23 ans qu’un pays organisateur ne passe pas les phases de poules. Aubameyang et ses coéquipiers qui n’ont gagné aucun de leurs matches se sont bien trouvés dans l’obligation de quitter la compétition aussi tôt. Le soutien des 40 000 spectateurs et du président de la République qui leur a même rendu plusieurs visites à l’entraînement ne pouvaient rien y changer.
Promis à la victoire, ou au moins à une place dans le dernier carré, les Algériens ont eux aussi trébuché au premier tour de la Coupe d’Afrique. Une surprise que le monde du football attribue à « la faillite collective de cette équipe ». En un an, les Fennecs ont vu se succéder trois entraîneurs. Georges Leekens, le dernier en date, a finalement rendu démission au lendemain de l’élimination de l’Algérie. Le Belge n’a eu que deux mois pour faire d’une équipe composée en grande majorité de stars binationales, un collectif soudé et rôdé. Mission impossible que le sélectionneur algérien n’a pu que rater.
Outre un plan de jeu difficile à établir, les Fennecs, 39e au classement FIFA, n’ont eu droit qu’à deux matchs amicaux avec la même équipe : les Mourabitounes de Mauritanie, classée 113e au plan mondial. En plus, ” ils sont arrivés sur place trois jours avant le début “, dénonce à L’Express Nordine Kourichi, ancienne gloire de l’équipe et adjoint du sélectionneur Vahid Halilhodzic entre 2011 et 2014.
La plus grosse des surprises (ou des désillusions), c’est la sortie des Eléphants de Côte d’ivoire, tenants du titre, au premier tour. Quelque part, il fallait s’y attendre, les principaux acteurs de la victoire d’il y a deux ans étant absents (pour cause de blessure ou de retraite internationale). L’équipe “rénovée’’ a certes convaincu lors des matchs de préparation mais a peiné à développer un jeu digne de champions continentaux. Les Pachydermes, fidèles à leur nature, ont été lourds tout le long de ces qualifications pour les quarts de finale alignant deux nuls. Mis ainsi en difficulté dans un groupe déjà relevé, les poulains de Dussuyer n’avaient d’autres choix que remporter leur dernier match contre un Maroc qui semble avoir bouffé du lion. Le fait que le nouveau sélectionneur des Lions de l’Atlas, un certain Hervé Renard, les connaissent si bien pour les avoir mené à la coupe en 2015, a peut être joué en défaveur des Ivoiriens.
Source: Imatin
