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Education : Grosse menace sur l’’année scolaire !

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Une école à Douentza, au Mali, le 27 septembre 2012.

Le collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 a de nouveau déposé  la semaine dernière (21 février 2019)  un préavis de grève avec rétention de notes. L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM)  est rentré en mouvement  le lundi 25, février 2019  avec son mot d’ordre  de grève de 72 heures. Grève au cours de laquelle les élèves, des établissements d’enseignement privés ont été  empêchés d’étudier. De sérieuses menaces  planent  désormais sur l’année scolaire.

Depuis le début de l’année, l’école   malienne est secouée par des grèves répétitives. Si, ce ne sont les enseignants qui  débrayent ce sont les élèves  qui désertent les classes.

Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre (Syldef, Syneb, Syntec, Synesec, Synefct, Fenarec et la Section enseignement secondaire du Snec), après plusieurs grèves, ont encore décidé d’observer une grève de 360 heures (15 jours) en trois étapes : du 11 au 15 mars, du 18 au 22 mars et du 1er au 15 avril 2019. «  La rétention des notes est avec effet immédiat c’est-à-dire à partir de la date de dépôt du préavis », indique, dans leur préavis de grève, les enseignants.

Les revendications des enseignants contenues dans leur plateforme revendicative abordent 10 principaux points : l’octroi d’une prime de logement, de documentation, l’adoption immédiate du projet de loi portant plan de carrière du personnel enseignant secondaire, de l’enseignement fondamental, de l’éducation préscolaire et fondamental …

Outre cette  nouvelle grève, les enseignants grévistes annoncent une marche le 6 mars prochain dans toutes les localités du pays. Ils exigent toujours la satisfaction de leurs doléances. Selon Soumana Coulibaly, membre du directoire des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre, les négociations sont au point mort. « C’est pourquoi, nous avons décidé d’organiser une marche pour encore soutenir notre mouvement », a-t-il expliqué. Selon lui, cette marche sera observée partout où se trouvent les militants des différents syndicats. « A Bamako, la marche prendra le départ à la place CAN à l’ACI 2000 », a-t-il expliqué.

Tirer sur la sonnette d’alarme !

Pour sa part, l’Association  des élèves  et étudiants du Mali (AEEM) a décrété 72 heures de grève la semaine dernière où les établissements privés ont été aussi vidés de leurs élèves par l’AEEM.  « Nous ne défendons ni les enseignants qui sont en grève actuellement, ni l’Etat  à travers ce débrayage. Nous défendons les intérêts  matériels  et moraux des élèves et étudiants du Mali. Et comme  nos frères  du public fondamental et  secondaire sont  privés de leurs droits à l’éducation, nous avons jugé nécessaire  de tirer  la sonnette  d’alarme sur ce qui se passe. Car pour nous, il est impensable qu’ils soient privés d’école pendant que  leurs camarades des écoles privées  continuent à étudier. Qu’ils étudient tous ensemble et en même temps. C’est ce que nous cherchons. Raison pour laquelle nous avons décrété trois jours  cessation de travail à leur niveau aussi», selon Mohamed Koné, chargé  de  l’information du bureau  de coordination  de l’Aeem. Les responsables de l’association appellent les autorités à trouver une solution définitive à ces grèves répétitives des enseignants

Pour l’Association des parents d’élèves, si la grève est un droit, les portes de la négociation doivent rester ouvertes. Les parents d’élèves demandent aux enseignants de surseoir à cette grève et de reprendre les débats pour sauver l’année scolaire. L’APE déplore tout de même l’intransigeance des enseignants qui s’agrippent à 3 points sur 10. « Je pense qu’ils sont eux aussi parents d’élèves. Ils doivent savoir raison garder et accepter des compromis parce que nous nous acheminons vers une année blanche », martèle Djoukamady Sissoko de l’Association des parents d’élèves.

Autre association de parents d’élèves à s’élever contre cette situation : S’il faut marcher pour sauver l’Éducation nationale de l’année blanche, nous le ferons ». C’est du moins ce qu’affirme la fédération nationale des parents d’élèves et étudiants du Mali. Selon ses responsables, le gouvernement affiche « une mauvaise volonté » dans la résolution des revendications des enseignants.

Rappelons qu’il s’agit de la quatrième grève des enseignants depuis le début de l’année scolaire 2018-2019. A trois mois des examens ou de la fin de l’année, les élèves commencent à perdre espoir.  Au rythme où vont les choses, l’on est en droit de demander ce que l’avenir réservera aux élèves.

Mémé Sanogo

Source: L’Aube

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