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Données à caractère personnel : avantages et risques de la révolution numérique

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L’Autorité de protection des données à caractère personnel (APDP) a célébré mercredi, la troisième année de lancement de ses activités. C’était à l’hôtel Radisson Blu. La cérémonie a été présidée par le président de l’APDP, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara en présence du président de l’Association des sociétés informatiques du Mali (ASIM), Mohamed Diawara.

L’objectif était de sensibiliser les sociétés informatiques afin qu’elle intègrent la culture de la protection des données personnelles dans leurs activités. Ce qui, selon le président de l’APDP, favorisera l’utilisation de solutions informatiques de confiance sur le territoire national. D’où le thème de l’évènement : comment concilier protection des données personnelles et révolution numérique ?

Pour Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, à l’ère du numérique, la protection des données personnelles demeure un enjeu important dans le sens où l’essor économique d’un pays en dépend pour une grande part. C’est d’ailleurs pour cette raison que les initiatives ont été prises aux niveaux mondial, régional et communautaire comme la Convention 108 modernisée du Conseil de l’Europe, la Convention de l’Union africaine sur la protection des données personnelles et l’Acte additionnel de la CEDEAO. 

S’agissant des avantages du numérique, il a affirmé que «nul n’ignore de nos jours les opportunités liées à la révolution numérique pour la bonne gouvernance et le bien-être des individus à travers la création d’emplois, l’accès aux soins de santé pour tous, l’inclusion financière, l’apprentissage en ligne, la lutte contre la famine, le maintien de la sécurité publique».

Mais l’utilisation non encadrée des TIC, selon lui, peut entraîner des dérives comme la monétisation de données personnelles, leur divulgation, l’espionnage et le profilage des individus, des partis politiques, des ONG et des acteurs économiques par des États « Big Brother ».

Ces pays sont favorisés par le big data, les objets connectés et l’intelligence artificielle. Par ailleurs, il a rappelé le traitement des données sur le contrôle d’accès par badge, la biométrie, les registres, la géolocalisation, la gestion du personnel, des clients, des achats, la publication sur les réseaux sociaux, la vidéosurveillance.

Il a évoqué l’article 2 de la loi n° 2013-015 du 21 mai 2013 portant protection des données personnelles au Mali, qui énonce que « l’informatique doit être au service de chaque personne. Elle doit respecter l’identité humaine, les droits de l’homme, la vie privée, les libertés publiques et individuelles ». 

Face à la géolocalisation, au développement de contenu et logiciel, aux dérives concernant les données médicales et à la monétisation des données sur la toile, le président de l’ASIM a évoqué plusieurs solutions y compris l’élaboration d’une charte de sécurité dans les sociétés informatiques et l’initiation de formations à l’intention du secteur privé afin de lui permettre de comprendre les vrais enjeux de l’ère. 

Les participants ont eu droit à une conférence-débats sur la protection des données personnelles et la révolution numérique, les missions de l’ASIM ainsi que l’état des lieux des solutions disponibles sur le marché malien. 

Amadou B. MAÏGA

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