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Suite aux graves accusations de Me Bathily contre Nouhoum Tapily : M. Mamadou B. Coulibaly témoigne de l’innocence de Tapily et dénonce une tentative de sabotage

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Le Républicain a reçu la contribution de Mamadou B. Coulibaly Rédacteur d’Administration à la retraite; son témoignage en dit long sur l’affaire de meurtre dont est accusé Nouhoum Tapily par le président du Conseil national du Patronat (CNPM) Mamadou Sinsy Coulibaly. Dans cet article, Mamadou B. Coulibaly tente d’apporter son éclairage permettant de « rétablir les faits d’assassinat attribués au Président TAPILY et les placer dans leur contexte réel ». L’affaire d’ « assassinat » du greffier Tounkara qui remonte à 1982, a été jugée en 1984 par la Cour d’Assises de Bamako, et a fait comparaitre devant les assises, plusieurs gendarmes de la Brigade Territoriale de Bafoulabé, le Juge de Paix Nouhoum TAPILY et le Commandant de Cercle Mamadou CAMARA. Cependant pour l’auteur de l’article, « le réquisitoire contre le Président TAPILY sur les réseaux sociaux procède d’un agenda précis : une véritable entreprise de démolition doublée d’une intention malveillante ». De ce débat qui s’installe jaillira certainement la vérité sur le dossier Tapily. A lire !

Le Président Nouhoum TAPILY, n’a nul besoin de clamer son innocence par rapport aux histoires de meurtre distillées dans la presse à travers des discours haineux, mensongers et incivils tenus par Me Bathily et M. Coulibaly M . S.

Les récentes déclarations dans les réseaux sociaux de l’Avocat Me Mohamed Aly BATHILY à l’encontre de Monsieur Nouhoum TAPILY, Président de la Cour Suprême du Mali sont excessivement graves, insultantes, ignobles et pis, dénuées de tout fondement.

Dans son propos d’une rare violence, il accuse ni plus ni moins le Président de l’honorable institution de meurtre sur la personne de M. Tounkara, ressortissant de Kita, alors greffier du Tribunal de Mahina, pour une présumée affaire de corruption.

Il n’apporte aucune précision quant aux faits allégués. Seule la volonté de nuire et de salir une personnalité d’envergure transparait dans son discours.

Apparemment, il ne sait pas exactement de quoi il parle et semble être en mission de démolition, mu par une haine indicible.

A notre avis, de par la nature de sa fonction, il est difficile qu’un juge plaise. Nous savons aussi, par expérience, que ceux des juges qui tentent de conquérir le suffrage de leur entourage, perdent en crédibilité le plus souvent. Ils perdent leur sérieux, une attitude qui sied à cette fonction pourtant si particulière.

Le pourquoi de cet acharnement de Me Bathily nous échappe, mais l’individu sait parfaitement  à quoi il s’expose en posant de tels actes qui, en aucun cas ne peuvent rester impunis. Il semble emboiter le pas au sieur Coulibaly Mamadou Sinsy du patronat, lequel  ne perd rien pour attendre car ayant posé des actes similaires mais gratuitement à l’encontre de la même personnalité.

Encore une fois, POURQUOI ?

Toutefois, pour tout éclairage, il importe de rétablir les faits d’ « assassinat » attribués au Président TAPILY et les placer dans leur contexte réel.

Cette affaire d’ « assassinat » du greffier Tounkara a été jugée en 1984 par la Cour d’Assises de Bamako. Archives disponibles. Plusieurs gendarmes de la Brigade Territoriale de Bafoulabé, le Juge de Paix Nouhoum TAPILY et le Commandant de Cercle Mamadou CAMARA, ont comparu devant les assises pour répondre du crime de coups mortels pour les gendarmes et complicité de ce crime pour le Commandant de Cercle et le Juge de Paix sur la personne du greffier dénommé. Après instruction à la barre, le juge de Paix M. Tapily et le Commandant de Cercle M. Camara ont été acquittés des faits de complicité du crime de coups mortels mis à leur charge. Certains gendarmes ont été aussi acquittés. Deux gendarmes, pour leur part, ont été condamnés à des peines de prison ferme.

Les faits :

De quoi s’agit-il exactement ?

Un vol d’une somme d’argent a été commis au greffe de la  Justice de Paix de Mahina. Me Souleymane KONÉ, Greffier en chef, dépositaire des fonds du greffe, en était la victime. Il y a lieu de préciser que le Palais de Justice et le greffe sont tous les deux contigus au logement du juge.

Alors, M. TAPILY, en sa qualité de Juge de Paix, fit ouvrir une enquête par la Brigade de Gendarmerie sise à Bafoulabé. Au cours des différentes phases de l’enquête diligentée, M. TOUNKARA, Secrétaire des Greffes et Parquets en service au Tribunal de Mahina au moment des faits, a été interpellé par la gendarmerie puis gardé à vue. Au lendemain, il fut retrouvé mort dans sa cellule.

M. TAPILY, comme l’exige la pratique, a ouvert une enquête pour chercher et trouver les causes de la mort. Les gendarmes, paniqués, déclarèrent que leurs chefs, à savoir le Commandant de Cercle et le Juge, leur auraient ordonné de tout faire pour retrouver cet argent.

Et les gendarmes, et le Juge et le Commandant de Cercle ont tous été inculpés de coups mortels et complicité. Une information judiciaire fut ouverte conformément à la loi, information judiciaire qui connut son épilogue par un jugement devant la Cour d’Assises de Bamako courant septembre 1984. Le Juge, le Commandant de Cercle et certains gendarmes furent acquittés. D’autres gendarmes, déclarés coupables, ont écopé d’une peine de prison ferme.

On est alors fondé de se poser la question suivante. En quoi ces faits font-ils de M. TAPILY un assassin, un meurtrier ?

Tous ces faits sont vérifiables dans les archives de la Cour d’Appel de Bamako.

L’honneur de M. TAPILY ayant été sauvé, il a été immédiatement rétabli dans ses fonctions.

Me Bathily, qui rentrait de France après ses études, a été nommé à la DNAJ (Direction Nationale de l’Administration Judiciaire) tout comme M. TAPILY.

Nous pouvons dire que son laborieux réquisitoire contre le Président TAPILY sur les réseaux sociaux procède d’un agenda précis : une véritable entreprise de démolition doublée d’une intention malveillante. Pour quel but ?

De tels agissements frisent le terrorisme car nous n’en voyons pas d’autres explications.

En témoignage, c’est précisément le 11 mars 1982 que le train Express Bamako-Dakar qui nous transportait, s’était immobilisé à Mahina. L’escale fut longue, même très longue. Ce train transportait également feu Youssouf KEITA, Inspecteur à l’inspection des Services Judiciaires en partance pour des soins à Dakar, mais aussi le Procureur de la République de Kayes, un certain Mallé DIAKITÉ. C’est ainsi que nous sommes allés en ville aux nouvelles avant le départ du train. L’émotion était à son comble et c’est fortuitement que nous avons été aux premières loges au moment même où le Juge de Paix de Mahina ordonnait l’ouverture d’une enquête autour de cette affaire macabre.

  • Mamadou B. COULIBALY

Rédacteur d’Adm. à la retraite

Le Républicain

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