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Boubacar Sidiki Samaké, Procureur du pole antiterroriste sur le massacre d’Ogossagou : « On ne va plus laisser les gens défier l’Etat »

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Menu des premiers éléments d’enquête, le Procureur du pôle judiciaire antiterroriste Boubacar Sidiki Samaké revient sur le massacre d’Ogossagou survenu le 23 mars 2019, faisant 162 morts et des dégâts matériels importants.

« Les auteurs de ce massacre d’Ogossagou peulh ne resteront pas impunis. C’est une atteinte grave à la dignité humaine. Nous ferons tout ce qui pourrait être fait pour arrêter les auteurs. On ne va plus laisser les gens défier l’Etat et commettre des activités pareilles », promet le Procureur Boubacar Sidiké Samaké en conférence de presse hier jeudi 02 mai 2019, dans les locaux du ministère de la justice.

Intervenant pour la première fois devant la presse sur le dossier d’Ogossagou, le Procureur a fait état des morts et des dégâts causés. « Il y a eu 162 morts ; 64 blessés ; 113 maisons, 303 cases, 105 greniers, 60 cabanes, 3 voitures, 18 motos, 4 vélos, 80 animaux, 33 charrettes, 2 brouettes et 1 frigo, tous incendiés », détaille-t-il, ajoutant que l’équipe des enquêteurs a procédé à l’arrestation de 10 suspects après avoir auditionné plus de 120 personnes.

S’agissant de la participation ou non de l’association Dana Amassagou au massacre d’Ogossagou peulh, le Procureur explique que celle-ci ne se reconnait pas dans cette tuerie. « Nous sommes en train de chercher des éléments susceptibles de démontrer la responsabilité d’abord individuelle ou collective de chaque élément sur le terrain », indique le procureur, qui assure par ailleurs avoir détenu de pistes et une idée. Car, selon lui, ‘’333 balles et 1627 étuis de cartouche ont été retrouvés sur le lieu’’.

Menée par des officiers de la brigade d’investigation du pôle judiciaire spécialisé antiterroriste, l’enquête se poursuit bien et beaucoup d’indices sont obtenus, affirme le Procureur antiterroriste.

A la question de savoir si les attaques contre des civils dans cette partie du pays et de l’autre côté de la frontière dans le Burkina Faso voisin avait une corrélation,  le procureur dira que la porosité de la frontière pourrait bien expliquer celle-ci, bien qu’aucun lien ne le prouve présentement. A l’en croire, l’idée de la création de la Force conjointe du G5 Sahel  explique cette thèse.

Pour parvenir au bout de cette menace et ramener la paix dans notre pays, le Procureur Samaké estime que la lutte contre l’impunité doit devenir une réalité.

Ousmane MORBA

L’Observatoire

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