Les rideaux sont tombés hier, mercredi 15 mai 2019, sur les travaux de la première session de la Cour d’Assises de Bamako au titre de l’année judiciaire 2018-2019. Il ressort de la cérémonie de clôture qu’au total, sur 121 accusés, 101 ont été jugés et sur un total de 92 affaires, 8 ont été renvoyées à la prochaine session pour des raisons diverses. Dans son réquisitoire, le procureur général près la cour d’appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga a fait savoir que 12 condamnations à la peine de mort ont été prononcées par la cour, 6 affaires jugées par contumace, 2 réclusions criminelles à perpétuité, 19 réclusions criminelles à temps, 35 condamnations à l’emprisonnement ferme, 3condamnations avec sursis, 18 acquittements prononcés. Les remboursements ordonnés sont 23.776.060 FCFA et les dommages intérêts alloués sont 75.897.500 FCFA.
Pendant un mois, la 1ère session de la Cour d’Assises de Bamako au titre de l’année judiciaire 2018-2019 battait son plein à la cour d’appel de Bamako. Au cours de la cérémonie de clôture, le procureur général près la cour d’appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga a apprécié le travail effectué par la Cour. Dans son réquisitoire, Idrissa A Maïga a signalé que l’examen des affaires soumises à l’appréciation de la Cour a donné les résultats suivants : sur un total de 121 accusés, 101 ont été jugés pour la plupart des détenus dans une proportion de 85 détenus jugés sur un total 92 et 8 affaires renvoyées à une prochaine session pour des raisons diverses.
A ses dires, les renvois, même quand ils sont largement justifiés, ne sont jamais appréciés. « La cour a dans l’ensemble accompli, un travail remarquable, malgré les contraintes du carême, et les difficultés liées à la surcharge des rôles. En réalité, en pratique quand le siège veut renvoyer, elle ne manque jamais de motifs. Seulement, il faut le dire avec force et c’est à l’honneur des membres de la Cour d’Appel de Bamako, les renvois l’ont toujours été pour des empêchements dirimants et pertinents. A vrai dire le résultat global a été aussi faussé par le renvoi d’une audience entière où six affaires de terrorisme étaient prévues, faute d’interprète en arabe et tamasheq. C’est une carence à laquelle, il faut vite remédier par le recrutement dans l’urgence d’interprètes titulaires », a-t-il dit.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain