La résolution de la crise politico sécuritaire passe par l’implication de tous les acteurs. Cette nécessité semble bien comprise par les communautés à la base qui prennent des initiatives dans ce sens. La création du mouvement « Malien Tout court » s’inscrit dans cette dynamique.
La crise politico-sécuritaire aura embrasé les sphères de la vie socio-économique au pays. Celle-ci (crise politico sécuritaire) est à la base des mouvements populaires et tueries des populations. Le problème a épousé des proportions inquiétantes au Centre du pays avec les conflits intercommunautaires, les tueries et destruction des villages et hameaux entiers. L’économie a en pâtit avec des têtes de bétail emportés, des greniers brûlés. Des situations créées par les forces du mal dont le souci était de dresser les uns contre les autres.
Les communautés se sont accusées entre elles ; car, elles tiennent l’autre responsable de ce qui leur est arrivé d’où les animosités.
Les communautés ont compris qu’il y a une main invisible derrière ces actes ignobles et qu’il ne sert à rien d’entretenir les murs de méfiance. Ayant senti la nécessité de faire la paix, les communautés sont en train de prendre des initiatives visant à ramener la paix. La création de mouvement «Malien Tout Court» lancé à Bandiagara est l’illustration parfaite de la recherche de paix entre les communautés. Pour ce mouvement, il ne sert à rien de chercher le bouc émissaire en notre sein, mais l’idéal est de bâtir la cité de notre choix. Lors du lancement de ce mouvement, les communautés Dogon et Peulh ont enterré leur hache de guerre. Véritables retrouvailles entre communautés, cette rencontre a permis aux uns et aux autres de parler de leur vécu en vue de créer des conditions d’aplanir leurs difficultés. Après Bandiagara, les membres du mouvement « Malien Tout Court », ont mis le cap sur Goundam. Ici, également, les communautés se sont retrouvées entre elles pour parler de la paix, du vivre ensemble et de l’Unité nationale.
Une lueur d’espoir apparait aujourd’hui avec l’implication des communautés dans la recherche de la paix. Un accent particulier a été mis sur la communication.
Ces retrouvailles constituent de réel motif d’espoir pour les autorités qui battent de l’aile pour rétablir le climat de paix et de quiétude d’antan à l’échelle nationale. Quand les associations communautaires s’engagent dans cette voie, on ne peut que saluer l’initiative. L’initiative de créer des mouvements d’appui aux autorités au processus de retour de la paix s’inscrit dans ce cadre. Le mouvement «Malien Tout Court» aura le mérite de donner le top départ de ce processus. Un signe encourageant de retour de la paix dans notre pays.
Comme le disait le Président ivoirien Félix Houphouët Boigny, il est plus facile de faire la guerre que d’établir la paix. Le Mali se trouve dans cette phase de retour de la paix après que les forces du mal ont bouleversé les soubassements de la sphère socioéconomique. Cela s’appelle reconstruction nationale.
A.de Dissongo
L’Observatoire