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Éventuel départ des forces françaises et alliées : Le Mali ne tombera point dans les mains des terroristes !

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C’est vrai que le Mali dispose d’un État défaillant dont l’outil de défense n’est plus capable d’assurer intégralement la sécurité de ses populations sur son territoire, mais pour autant cela ne veut pas dire qu’après le départ de la France et de ses alliés envahisseurs le Mali tombera entre les mains des groupes armés terroristes.

Cette propagande qui consiste à vanter les mérites de l’État envahisseur sur l’État envahi est une stratégie classique bien connue et enseignée depuis longtemps. On ne tombera jamais dans ce piège.

La France est chez nous pour défendre ses intérêts et ses ressortissants. Il est clair que si la mort des dix-huit millions de Maliens lui permettrait d’atteindre cet objectif, elle n’hésiterait pas une seconde à les exterminer. Il n’existe dans ce monde aucun État philanthrope ou humanitaire. Pour illustrer mes propos, la France (État humanitaire ???) demeure toujours incriminée dans le génocide rwandais.

Les dix principes de la propagande de guerre

L’État envahisseur ne veut pas la guerre: C’est une évidence. Personne de sensé ne voudrait la guerre, il est donc de bon ton de se présenter comme étant pacifiste, et s’il veut ouvrir les hostilités, il lui faut utiliser l’un de ces deux concepts pour se justifier: l’ingérence «humanitaire» ou la légitime défense.

L’État envahi est le seul responsable de la guerre: C’est évident, puisque l’État envahisseur se considère comme contraint d’intervenir. Il ne peut pas être tenu pour responsable des conséquences fâcheuses que la guerre pourrait avoir sur la population l’État envahi.

Le chef l’État envahi a le visage du diable (ou « l’affreux de service »): Eh oui, pour vendre une guerre, il faut se présenter en défenseur de la démocratie, forcément désintéressé, et diaboliser l’adversaire à qui l’on prêtera tous les péchés du monde. Boucher de son peuple, assassin, tyran, sanguinaire, l’homme qui n’hésite pas à gazer sa propre population!!!

C’est une cause noble que l’État envahisseur défend et non des intérêts particuliers: Alors on dira que c’est pour la démocratie, la bonne gouvernance ou la défense des droits de l’homme, la défense des droits des minorités,…

L’État envahi provoque sciemment des atrocités, et si l’État envahisseur commet des bavures, c’est involontairement: C’est clair, l’ennemi massacre volontairement ses opposants ainsi que sa population tandis que les avions de l’envahisseur ne larguent que des pétales de rose, et que les gentils combattants des forces démocratiques apportent la paix et la sécurité sur le territoire l’État envahi.

Le chef de l’État envahi (ennemi) utilise des armes non autorisées: Dans toute guerre qui se respecte, il faut que l’affreux de service tombe dans l’abjection la plus totale et utilise des armes absolument terrifiantes afin que tout le monde comprenne bien à quel point il est affreux, et combien c’est faire acte d’humanité que de débarrasser la planète d’un pareil tyran.

L’État envahisseur subit très peu de pertes, les pertes de l’ennemi (l’État envahi) sont énormes: Les cercueils, ce n’est pas très vendeur, ainsi on préférera les photos des héros de l’État envahisseur embrassant leurs familles avant de partir libérer le camp adverse avec leur unité.

Les artistes et intellectuels soutiennent la cause de l’État envahisseur: C’est une constante universelle, apparemment. À chaque guerre, une tribune est ouverte par les médias aux intellectuels, artistes, et autres personnages publics pour peu qu’ils soient bien en faveur de la guerre, justement. Ça tient lieu de caution morale pour justifier les atrocités commises au nom de la « démocratie ».La cause de l’État envahisseur a un caractère sacré: En faisant la guerre contre le « mal », l’envahisseur réalise la volonté divine, forcément bonne.

Ceux (et celles) qui mettent en doute la propagande de l’État envahisseur sont des traîtres ou des ingrats: principe corollaire de tout ce qui précède, il réduit l’analyse à une simple alternative manichéenne. Vous êtes avec nous (les croisés) ou contre nous (l’Axe du Mal).

Sambou Sissoko

Le Démocrate

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