Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, âgé de 92 ans, est dans un état “critique” mais stable après avoir été hospitalisé pour un grave malaise, ont annoncé un de ses conseillers et la présidence.
“La situation du président est critique”, a indiqué son conseiller Firas Guefrech, sur Twitter. Il a ensuite précisé que “l’état du président est stable”, démentant des rumeurs faisant état de sa mort.
M. Essebsi, “victime d’un grave malaise, a été transféré à l’hôpital militaire de Tunis”, avait écrit peu auparavant la présidence sur sa page Facebook, alors que deux attentats suicides viennent de frapper la capitale tunisienne, tuant un policier et faisant au moins huit blessés selon les autorités.
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui s’est rendu dans le centre de Tunis, n’a quant à lui pas souhaité répondre aux questions de la presse concernant l’état de santé du président.
M. Essebsi avait déjà été hospitalisé en fin de semaine dernière, un des conseillers de la présidence assurant alors qu’il s’agissait d’examens de routine, tandis qu’un autre évoquait un souci de santé mineur.
Les médias tunisiens avaient fait état au même moment de l’hospitalisation du président du Parlement tunisien, Mohamed Ennaceur, numéro deux dans l’ordre constitutionnel, et qui est chargé selon la Constitution d’occuper la présidence par intérim en cas d’absence du chef de l’Etat.
Jeudi après les attentats suicide et l’hospitalisation du président Essebsi, M. Ennaceur a prévu de se rendre à l’Assemblée où il devrait selon les médias tunisiens et la députée Myrian Boujbel rencontrer les chefs de partis.
En cas de litige sur une éventuelle vacance du pouvoir, il revient en théorie à la Cour constitutionnelle de trancher mais celle-ci n’a toujours pas été constituée.
Le climat politique s’est tendu en Tunisie ces derniers mois à l’approche d’élections présidentielle et législatives, prévues en octobre et novembre.
AFP