En dépit de la gravissime crise au sein de la Fédération Malienne de Football, les Aigles du Mali ont gratifié le peuple malien d’une belle qualification en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des Nations Egypte 2019. Ils ont commencé par une victoire historique contre la Mauritanie 4 buts à 1, Ensuite, concédé un match nul contre les Aigles de Carthage de la Tunisie 1 but partout, avant de s’imposer contre les palanquas negras d’Angola par le minimum d’un but à zéro. Par cette qualification avec 7 points à leur compteur, les Aigles du Mali sont désormais parmi les favoris de la CAN. Leurs prochains adversaires étant les éléphants de la Côte d’Ivoire, ils pourraient voler plus haut car ces derniers ne sont pas au mieux de leur forme. Une victoire contre la Côte d’Ivoire vaincra définitivement le signe indien qui fait du pays de Didier Drogba la bête noire du Mali. Il est à noter que la performance qui a été celle des Aigles au premier tour, est sans nul doute le fruit de la détermination, de la cohésion dans le jeu et du don de soi des jeunes joueurs.
Ni la crise socio- politico- sécuritaire, ni la gravissime crise au sein de la FEMAFOOT, encore moins l’absence et l’expulsion de certains joueurs comme Yves Bissouma et AdamaNiane n’ont entamé le moral des Aigles. Tout le Peuple est désormais mobilisé derrière eux et attend des poulains de l’entraîneur Magassouba plus de victoires et pourquoi pas le trophée, l’ultime objectif de tous les compétiteurs présents à la CAN.
L’exemple des footballeurs va-t-il inspirer les acteurs politiques qui se regardent en chiens de faïence ? Le Peuple attend de ses acteurs politiques plus de cohésion, de solidarité et d’entente afin de juguler les différentes crises qui assaillent actuellement notre pays. Les jeunes footballeurs sont en train de donner de la voix et ils renvoient la balle dans le camp des politiques.
En somme, aujourd’hui, s’il y a unanimité autour d’un domaine, c’est bien le football. Il y a une union sacrée autour des Aigles. Le football est devenu un véritable vecteur de cohésion, car il a permis un tant soit peu de faire oublier les ennuis qui sont noyés devant les petits écrans surtout quand le Mali joue et gagne. Le temps de la CAN est celui de la tranquillité politico-sociale malgré les tueries quasi-quotidiennes au centre et la sortie médiatique inopportune et maladroite d’IBK à l’encontre de son challenger de 2018.
Les autorités peuvent souffler pendant tout le mois que dure la CAN. Et ce temps doit être celui de la réflexion, de la méditation et d’analyses approfondies afin d’élaborer des stratégies permettant de circonscrire les crises les plus urgentes, à savoir la crise sécuritaire et celle liée au malentendu politique. Idem pour les protagonistes de la FEMAFOOT. Ce bel exemple est une pression supplémentaire sur eux. Ils sont tenus désormais de s’entendre afin de sortir le sport roi de la léthargie.
Youssouf Sissoko
Inf@Sept